Le ministre de l'Agriculture a promis vendredi des mesures d'aide "très rapides" aux exploitants, après la canicule qui a fait de gros dégâts, notamment dans l'Hérault et le Gard où les records absolus de température en France ont été battus le 28 juin.
"On va essayer de prendre des mesures très rapides pour aider les agriculteurs, notamment l'exonération du foncier non bâti (et) le décalage des cotisations sociales", a déclaré Didier Guillaume, lors d'un point presse dans des vignes brûlées des Costières, près de Nîmes.
La canicule, "un drame absolu" pour les agriculteurs
Pour les agriculteurs, la canicule est un "drame absolu" qui "se reproduira" en raison du changement climatique : "Ce qui (était) centennal peut devenir aujourd'hui décennal et ce genre d'accident va continuer à arriver", a-t-il insisté, soulignant la nécessité de changer le régime d'assurance des agriculteurs.
"Quand on n'est pas assuré malheureusement on n'a pas beaucoup de possibilité. C'est la raison pour laquelle j'ai lancé depuis un mois une grande réflexion sur un nouveau système assurantiel généralisé qui pourrait permettre à l'ensemble des agriculteurs" d'être couvert, a-t-il développé.
Un tiers de la surface de l'Hérault touchée
"C'est plus facile d'assurer une boucherie ou une menuiserie que d'assurer le ciel et la terre", mais "il faut que cette assurance puisse devenir généralisée afin que plus d'agriculteurs puissent s'assurer et qu'avec une assiette supérieure, la solidarité puisse jouer", a-t-il ajouté. Le ministre appelle dans un premier temps "la profession agricole" à y réfléchir, avant des "discussions" avec les assureurs.
Selon les premières estimations, un tiers de la surface du département de l'Hérault a été touché par une canicule sévère avec des températures supérieures à 41 degrés et plusieurs milliers d'hectares sont touchés. Si la viticulture est le secteur le plus frappé, des producteurs d'abricots, de pommes ou de melons ont également souffert et deux élevages de volaille héraultais ont été décimés, avec quelque 1.250 animaux morts.
Dans le Gard, les évaluations sont toujours en cours mais selon les premiers recensements transmis à l'AFP par la chambre d'agriculture, une centaine d'exploitations sont concernées sur plus de 1.000 hectares, en majorité dans la viticulture. Les pertes de récolte estimées vont jusqu'à 100%.