Canicule : les agriculteurs victimes de la sécheresse

Image d'illustration. © DANIEL ROLAND / AFP
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Charlotte Baechler, édité par Grégoire Martinez , modifié à

En Alsace, la chaleur a abîmé les champs de maïs. La récolte sera avancée de quelques semaines, mais la situation s'annonce comparable à celle de 2003.

La canicule est de retour sur les deux tiers de la France, et pour les agriculteurs elle s'accompagne d'une sécheresse qui pourrait nuire aux récoltes agricoles. Europe 1 est allé dans une exploitation de maïs à Printzheim dans le Bas-Rhin, à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg, dans la zone la plus touchée par la sécheresse.

Feuilles jaunies et sols secs. En s'approchant des champs de maïs, on s'aperçoit que les feuilles ne sont plus vertes, mais jaunes. Au toucher, elles sont sèches. Le sol, lui, est craquelé. "Le maïs est normalement entre trois et quatre mètres. Là vous le voyez il est à deux mètres et les épis sont vides à l'intérieur. L'épi devrait avoir le double de circonférence", se désole Anthony Carbiener, à la tête de l'exploitation familiale. "Par terre, on voit les crevasses. Elles atteignent dix centimètres de large", poursuit-il. Depuis le début du mois de juin, les parcelles ont reçu six fois moins d'eau que d’habitude. Résultat : au moins la moitié de son rendement sera impacté.

Récolte avancée... mais décevante. "Ça me désole un peu parce que c'est déjà la troisième année de coup dur... Si ce n'est pas la sécheresse, c'est la grêle, si ce n'est pas la grêle c'est les inondations. On avait tellement d'espoir en début d'année quand on a vu que tout poussait bien et on arrive à ce résultat, c'est dramatique", regrette-t-il encore. Cette année, les récoltes auront de l'avance, mais elles ne devraient en revanche pas être prolifiques. "Au 1er octobre, la plaine alsacienne sera vidée du maïs, c'est quelque chose d'exceptionnel. On part sur une récolte du maïs au mois de septembre avec au moins quinze jours d'avance donc forcément les volumes ne seront pas au rendez-vous par endroit", assure Gérard Lorber de la FNSEA.

Même s'il se mettait à pleuvoir dans les prochaines semaines, la situation est irrattrapable et sera comparable à celle de 2003, année de la grande canicule.