Les hôpitaux, déjà en surchauffe notamment dans les zones touristiques, s'apprêtent à affronter une nouvelle période de canicule. Vendredi, Météo France a placé 28 départements en vigilance orange, dans des villes où la température va frôler voir dépasser les 40 degrés ce week-end ou en début de semaine prochaine. Un épisode de chaleur qui va mettre encore plus sous tension les personnels soignants.
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Des soignants "en permanence sous tension"
"Les périodes de fortes chaleurs, comme de grand froid, entraînent une augmentation qui n'a rien d'exceptionnel. Selon les services d'urgences, cela varie entre +5 et +20%. Sauf qu'aujourd'hui, en étant en permanence à flux tendu, même en-dessous des moyens pour fonctionner normalement lors des périodes d'activité normale, dès qu'on a une augmentation d'activité lors de périodes de fortes chaleurs, le système s'effondre, il ne tient plus", expose Christophe Prudhomme, porte-parole de l’association des médecins urgentistes de France, au micro d'Europe 1.
Celui-ci explique que les soignants sont "en permanence sous tension". "On est obligé de jongler avec les lits, de faire attendre les patients dans les ambulances, parce qu'il n'y a même plus de brancards pour les accueillir dans les services d'urgence", alerte-t-il. Ce médecin urgentiste indique que "cette augmentation d'activité est aujourd'hui insoutenable pour des services d'urgence qui sont déjà en tension en permanence".
Cet épisode de chaleur intervient alors que les hôpitaux sont déjà fragilisés par une pénurie de personnel soignant. Certains services sont ainsi contraints de fermer temporairement leurs portes ou de transférer des patients dans d’autres établissements. Vendredi toutefois, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a assuré que "l'hôpital fera face", même si la situation est "tendue" aux urgences.