À l'approche du second week-end des vacances de la Toussaint, l'approvisionnement des stations-service s'améliore de jour en jour, malgré les grèves qui persistent dans un dépôt et une raffinerie du groupe TotalEnergies. Mercredi, selon les simulations de l'AFP, la rupture totale ne concernait plus qu'à peine 10% des points de vente tandis que 15% des stations-service du pays manquaient d'au moins un carburant, gazole ou sans plomb. Et pourtant, il reste de grosses difficultés dans certains territoires, même si la fin de la crise semble proche.
La Bourgogne-Franche-Comté et l'Île-de-France très touchées par les pénuries
C’est le cas en Bourgogne-Franche-Comté et l'Île-de-France, deux des régions les plus touchées depuis le début de la crise. Dans le département des Hauts-de-Seine, par exemple, 62% des stations manquent au moins d'un carburant tandis que 16% d'entre elles sont complètement à sec.
"C’est un peu le jeu du chat et de la souris"
Pour les taxis, la situation reste tendue, comme en témoigne Christophe Van Lierde, représentant de la fédération nationale du taxi dans le département. "C’est un peu le jeu du chat et de la souris en ce moment dans le département. Les pompes à essence sont prises d’assaut par les automobilistes, on se retrouve dans le même flux et on fait parfois la queue pendant des heures". Malgré les inquiétudes des automobilistes, le retour à la normale est une question de jours, selon Francis Pousse, président de la branche stations-service de Mobilians, l'ex-conseil national des professionnels de l'automobile : "Les deux raffineries Esso qui ont déjà redémarré devraient être opérationnelles en milieu de semaine prochaine", explique-t-il. "La situation de stocks moyens confortables dans les stations sera atteinte dans une petite semaine".
Les grévistes de la raffinerie de Gonfreville, en Seine-Maritime, doivent se réunir en assemblée générale ce jeudi pour décider de la suite du mouvement.