Le carnaval de Nice, organisé avec des mesures de sécurité encore accrues, devrait attirer au moins un demi-million de visiteurs, dont 150 à 160.000 payants, selon les organisateurs de cette 134ème édition auréolée, comme en 2017, d'une insolente caricature géante du président Donald Trump.
Du 17 février au 3 mars. Le carnaval, organisé du 17 février au 3 mars sur le thème du "Roi de l'espace", mobilisera un nombre de policiers que le préfet Georges-François Leclerc a refusé de divulguer, mais permettant d'assurer une "sécurité supérieure au millésime 2017", a-t-il dit. Cet effectif permet aussi de ménager la sécurité de l'autre temps fort du début de la saison touristique sur la Côte d'Azur, la Fête du Citron de Menton, qui aura lieu du 17 février au 7 mars sur le thème de Bollywood. À Nice, depuis l'attentat djihadiste qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016, le carnaval, ses corsos et ses batailles de fleurs ne se tiennent plus sur la Promenade des Anglais mais dans un site unique à proximité, derrière des palissades noires.
Plus de portiques et de panneaux occultants. Cette année, a détaillé le maire Christian Estrosi, il y aura "des portiques de sécurité plus nombreux, contrôlés par davantage d'agents de sécurité privés", "des panneaux occultants plus hauts", ainsi que "la présence d'agents du service Sécurité événementielle pour la détection de comportements, de véhicules ou d'individus suspects" et "des contrôles et briefings quotidiens des personnels des sociétés de sécurité et des dispositifs anti-intrusion", le tout pour un budget de 6 millions d'euros identique à 2017. Le carnaval est "un symbole fort de notre cité", a martelé l'édile. Christian Estrosi a par ailleurs indiqué qu'il avait souhaité organiser un feu d'artifice le jour de l'incinération du Roi Carnaval qui marque traditionnellement la fin de la fête, mais qu'il a été obligé d'y renoncer à la demande de la préfecture en raison des contraintes de sécurité. L'état des réservations pour les places payantes à la date du 5 février sont en hausse de 16% par rapport à l'édition post-attentat de l'an dernier, a-t-il précisé.
Fête populaire, le carnaval de Nice génère d'importantes retombées économiques pour l'hôtellerie-restauration et le spectacle a toujours été payant en tribune (21 à 26 euros). Depuis l'attentat, il est désormais également payant dans l'enceinte permettant de voir passer les 17 chars fleuris et les porteurs de têtes (5 à 11 euros, gratuit pour les moins de six ans).