Pour cette 134ème édition du carnaval, sur le thème de la conquête spatiale, près d'un million de personnes sont attendues à Nice entre samedi et le 3 mars. Cette année encore, le dispositif de sécurité est draconien, deux ans après l'attentat du 14-juillet, ce qui ne décourage pas les touristes venus assister au plus gros événement de la Côte d'Azur.
Caméras, soldats et tireurs d'élite. Une nouvelle fois, les "grosses têtes" et les chars vont défiler dans un parcours clos par de hautes barrières occultantes. Plus de 200 agents de sécurité vont fouiller artistes et spectateurs avant de les faire passer sous des portiques de détection de métaux. Cinquante caméras de surveillance seront par ailleurs braquées sur le défilé. Et autour de la zone de protection, des policiers municipaux, nationaux, des soldats et même des tireurs d'élite installés sur les toits seront mobilisés. Un dispositif qui rassure les touristes.
"Ils devraient même faire trop que pas assez". "Ça fait toujours quelque chose", reconnaît l'un d'eux. "On vient, non pas avec une appréhension, mais avec un sentiment de sécurité." "Ils devraient même en faire trop que pas assez", estime un autre. "Je préfère être encadré en vie que pas encadré et mort." "On ne devrait pas être fouillés pour venir voir une manifestation mais si, pour éviter certaines choses, c'est utile, on s'y pliera. Il n'y a pas de souci", ajoute une spectatrice.
Un dispositif nécessaire pour rassurer. Un niveau de sécurité qui est presque devenu un argument de promotion du carnaval reconnaît l'adjoint au tourisme de la ville de Nice, Rudy Salles. "Les gens ne viennent plus s'il n'y a pas un dispositif de sécurité. L'année dernière, au début, nous étions en forte baisse. Et au fur et à mesure que le public se rendait compte que le carnaval était sécurisé, il y a eu une affluence dans les dernières prestations."
Pas de feux d'artifice. Néanmoins, la fête a ses limites. Le roi du carnaval en carton-pâte ne sera pas brûlé en mer, comme le veut la tradition, et les feux d'artifice n'auront pas non plus lieu, faute de forces de l'ordre suffisantes pour sécuriser la Promenade des Anglais.
Un barrage filtrant à l'aéroport de Nice
Des chauffeurs VTC commençaient mettre en place un barrage filtrant à l'aéroport de Nice samedi matin, a indiqué le collectif de grévistes qui réclame l'instauration d'un tarif minimum.
Seuls les particuliers et les taxis passent. "Toutes les entrées de l'aéroport sont bloquées" à Nice par "une centaine" de personnes, a indiqué Mimoun Zarioh, représentant de "l'Union des VTC", essentiellement composée de chauffeurs CFDT. Les manifestants "laissent passer les particuliers et les taxis, mais pas les VTC", a-t-il ajouté.
"On fait de la sensibilisation" autour de la tarification minimale, réclamée à l'État depuis des mois, a-t-il dit. Le collectif de chauffeurs veut pousser l'État à instaurer une "tarification minimum" net pour le chauffeur comprenant un plancher de 12 euros la course, 2 euros la prise en charge, 1,50 euro le kilomètre et 0,50 euro la minute.
Rassemblements à Paris, Marseille et Bordeaux. En région parisienne, "une cinquantaine de chauffeurs" étaient garés vers 08h15 à la station Total jouxtant l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, pour une "opération de tractage", a déclaré Patrick Rossi, autre membre du collectif. Des rassemblements sont aussi prévus à partir de 10 heures devant les gares de Bordeaux et Marseille.