Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé lundi avoir porté plainte après la diffusion sur Internet de messages appelant à une "purge" des policiers et précisé que l'auteur, qui a reconnu avoir fait "une blague", avait été identifié. Le jeune homme, un Isérois de 19 ans, s'est présenté au commissariat de Grenoble, où il a été placé en garde à vue à 17 heures, selon une source policière.
Sur Twitter, le jeune homme a posté des messages affirmant que l'appel à la purge "était une énorme blague et une invention de (sa) part". "Elle a pris une trop grande ampleur alors j'ai décidé d'annoncer (…) que c'était une blague ! Il n'y aura ni purge à Grenoble, Paris, Genève, Lyon etc.", écrit-il.
"Appeler à la 'purge' (…) c'est appeler au meurtre". "L'auteur a été identifié. Il prétend que c'est 'une mauvaise blague', il sera poursuivi", a réagi le ministre de l'Intérieur sur Twitter. "Appeler à la 'purge' contre nos policiers, c'est appeler au meurtre", a-t-il poursuivi.
L'auteur a été identifié. Il prétend que c'est "une mauvaise blague", il sera poursuivi. Indéfectible soutien à nos forces de l'ordre.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 29 octobre 2018
Depuis samedi, plusieurs documents circulent sur les réseaux sociaux. L'un d'eux, intitulé "Les règles de la purge de Corbeil-Essonnes" appelle notamment à attaquer les forces de l'ordre "au mortier, feux d'artifice, pétards, pierres".
Des policiers caillassés dimanche à Corbeil-Essonnes. Le directeur de la police en Essonne Jean-François Papineau a pour sa part porté plainte contre X lundi, a-t-il indiqué, précisant qu'aucun incident sortant de l'ordinaire n'était pour l'heure à signaler. Les syndicats de police ont eux aussi vivement réagi, demandant "une action forte" du ministère de l'Intérieur.
Comme le rappelle Le Parisien, plusieurs fonctionnaires de police ont été victimes d'un guet-apens et ont été caillassés dans un quartier de Corbeil-Essonnes dimanche soir.