Cédric Villani a fustigé les propos de Pierre Médevielle. 3:38
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Clémence Olivier , modifié à
Alors qu'il dévoile jeudi un rapport sur le glyphosate et le fonctionnement des agences d'évaluations, le député LREM de l’Essonne, Cédric Villani, a plaidé sur Europe 1 pour une France agricole avec le moins de pesticides possibles.
INTERVIEW

"Dans leur ensemble, les phytosanitaires sont des produits faits pour tuer, pour organiser la destruction de certains organismes, c'est leur fonction. Évidemment, moins on en utilise, mieux on se porte également pour toutes sortes de questions écologiques". Jeudi, sur Europe 1, le député LREM de l’Essonne Cédric Villani, qui dévoile dans la journée un rapport d'information parlementaire dressant un état des lieux du travail des agences d'évaluation sanitaire et environnementale en France et en Europe, a livré son point de vue "personnel" sur l'utilisation des pesticides.

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"J'estime que le sujet du glyphosate est derrière nous. Je pense que la question du substitut n'est pas la question qui nous attend. Celle qui nous attend dans la décennie qui vient, c'est comment se passer de phytosanitaires. C'est ma conviction personnelle nourrie des échanges avec l'Inra et le CNRS", a-t-il expliqué. "L'enjeu qui nous attend, c'est sortir des phytosanitaires, des engrais de synthèses, ça veut dire tous les phytosanitaires. Ça veut dire une France agricole avec le moins de pesticides possibles".

"La sortie du sénateur n'a pas apporté de clarté et de sérénité au débat"

Au micro de Pierre de Vilno, Cédric Villani a également fustigé les propos de Pierre Médevielle, sénateur centriste de Haute-Garonne, vice-président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques et co-auteur du rapport d'information parlementaire. Lundi, il avait déclaré que le glyphosate était moins cancérogène que la viande rouge, alors même que le rapport ne livre aucune conclusion sur le caractère cancérogène ou non de l'herbicide.

"La sortie du sénateur n'a pas apporté de clarté et de sérénité au débat. Il a entretenu une confusion considérable car ce rapport ne porte pas sur le glyphosate et n'apporte aucune nouvelle conclusion sur le caractère cancérogène du glyphosate. Ce n'est pas son sujet", a déploré le député LREM. "Le sujet, ce sont les agences d'évaluation, celles qui sont chargées d'évaluer la toxicité de tel ou tel produit. Il s'agit d'expliquer pourquoi la tâche de ces agences est si difficile, pourquoi l'évaluation est complexe et formuler des recommandations pour que le travail soit plus efficace".