Alors que les manifestations d'agriculteurs ont provoqué des difficultés de circulation cette semaine, certains véhicules de transports routiers sont exceptionnellement autorisés à rouler ce week-end, indique un arrêté publié dans le Journal officiel. Le but est de "permettre l'achèvement des opérations de transports entamées avant le samedi 27 janvier à 22 heures".
Certains véhicules de transports routiers sont exceptionnellement autorisés à rouler ce week-end après les difficultés de circulation cette semaine déclenchées par les manifestations d'agriculteurs , est-il indiqué dans un arrêté publié samedi au Journal officiel. Les interdictions de circulation normalement prévues pour les véhicules de transport de marchandises de plus de 7,5 tonnes durant le week-end "sont levées du samedi 27 janvier 2024 à 10 heures au lundi 29 janvier 2024 à 10 heures", après "les difficultés de circulation induites par les manifestations des agriculteurs", décrit l'arrêté.
>> LIRE AUSSI - EN DIRECT - Blocages : les agriculteurs lèvent certains barrages mais promettent de revenir dès lundi
Le but est de "permettre l'achèvement des opérations de transports entamées avant le samedi 27 janvier à 22 heures", ainsi que "le retour des conducteurs routiers dont les opérations de transport ont été perturbées" vers leur "lieu de repos habituel". Le blocage de dizaines d'axes autoroutiers par des agriculteurs en colère à travers toute la France a désorganisé le transport de marchandises cette semaine, jetant des milliers de camions sur les axes secondaires.
Certains camions ont eux été arrêtés, voire vidés de leurs marchandises. Des manifestants ont vidé "des camions étrangers, la plupart espagnols, marocains ou bulgares", avait indiqué vendredi à l'AFP Sandrine Roussin, présidente du syndicat FDSEA de la Drôme. Les agriculteurs ont des revendications diverses, allant d'un prix minimum pour leurs produits au versement d'aides ou d'indemnisations dues de longue date, en passant par un moratoire sur l'interdiction des pesticides.
La mobilisation s'est allégée ce samedi
Pour tenter d'éteindre la révolte montée de campagnes où beaucoup ne parviennent plus à vivre de leur métier, le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé vendredi des mesures d'urgence , accédant à quelques-unes des demandes : l'abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), des indemnités gonflées pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE, des sanctions lourdes contre trois industriels de l'agro-alimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix.
Si ces annonces n'ont pas été suffisantes pour calmer définitivement la colère des agriculteurs , la mobilisation s'est cependant allégée samedi : à 06H00, il y avait moins de 40 actions touchant 28 départements, selon la gendarmerie.
Le syndicat des Jeunes Agriculteurs a annoncé la levée à midi de ses barrages pour "se reposer" et "réadapter (sa) stratégie" avant de reprendre les blocages en début de semaine prochaine, laissant ainsi la voie partiellement libre aux routiers.