Saint Martin Vésubie intempéries Sud-Est 1:30
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Joanna Chabas, envoyée spéciale à Saint-Martin-Vésubie, édité par Mathilde Durand
Après les violentes intempéries qui ont frappé le Sud-Est vendredi, de nombreux sinistrés sont encore coupés du monde. A Saint-Martin-Vésubie, une des communes les plus touchées par la tempête, le paysage est apocalyptique. Les riverains, encore sous le choc, tentent de se débrouiller. Europe 1 est sur place. 
REPORTAGE

Trois jours après les violentes intempéries, le Sud-Est reste toujours très sinistré. Au moins quatre morts sont à déplorer côté français et des villages sont encore isolés. Un bilan provisoire qui pourrait encore s'alourdir. Dans les zones les plus touchées, les routes commencent à peine à être déblayées pour apporter des denrées et des secours aux sinistrés. A Saint-Martin-Vésubie, une des communes les plus meurtries par la tempête, les habitants peinent à se remettre du choc et ont le sentiment d'être coupés du monde.

Des maisons en partie suspendues dans le vide, des chalets au bord du précipice et des ravins de plusieurs dizaines de mètres : l'entrée du village est apocalyptique. Corinne peine à reconnaître sa commune. "Le choc est total parce qu'au niveau de ce qu'on a l'habitude de voir, ça n'existe plus en fait", réalise la jeune femme, au micro d'Europe 1. "J'ai mis quelques secondes à me dire qu'il n'y a plus la station service, plus de maisons, plus de scierie ni le stade : c'est démentiel ! Je ne comprends pas en fait". 

Des convois jusqu'à Nice pour les évacuations

Le courant a été tellement puissant que  trente-neuf maisons ont été emportées, ainsi que la moitié du cimetière. Des cercueils commencent d'ailleurs à remonter à la surface. Au village, les rescapés se retrouvent devant la mairie, pour s'entraider car pour l'instant, ils n'ont plus rien. "On arrive, grâce à une source, à avoir de l'eau et quand il pleut on met des sceaux. On n'a plus de lumière, mais les congélateur tiennent encore un peu", explique Christiane, habitante de la commune. "On essaye de tenir avec ce qu'on a à la maison pour l'instant et on espère qu'on va nous aider".

Face à la galère, certains habitants veulent partir. Jusqu'à maintenant, ils pouvaient seulement être évacués en hélicoptère. Désormais, avec des routes en partie dégagées, la mairie organise des convois jusqu'à Nice de douze voitures à chaque fois. Selon le maire, le village ne pourra être accessible à tous qu'à partir de la fin de la semaine.