Après quinze jours de recherches, Jean Ligonnet, 73 ans, atteint de la maladie d’Alzheimer, disparu d'un service hospitalier marseillais où il attendait une séance de chimiothérapie, a été retrouvé mort. Son corps en décomposition a été découvert deux étages plus haut, dans une unité désaffectée du même établissement.
Sous le choc, son neveu a mis directement en cause la responsabilité de l’hôpital au micro d'Europe 1 mercredi. "C'est incroyable, incompréhensible en 2019 : comment peut-on perdre une personne dans un hôpital aussi important que celui de Marseille?", déplore-t-il. Il confirme que la famille compte porter plainte. "On s'en fiche de l'argent, cela ne fera pas revenir la personne… mais il ne faut pas que cela se reproduise", souligne-t-il.
L'hôpital affirme avoir tout mis en oeuvre pour le retrouver
Le patient, père de six enfants, est entré à l'hôpital de la Conception le 19 août au matin. Comme régulièrement depuis près d'un an, il avait rendez-vous en hôpital de jour, pour une séance de chimiothérapie. Cette fois-là, son traitement, très spécifique et pour lequel il vient spécialement du Var, a pris du retard. Il doit patienter. Un plateau repas lui est fourni.
A 14h, trois heures plus tard, le personnel ne le trouve plus dans la salle d'attente. L'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), régulièrement confrontée à des fugues de patients, assure avoir tout mis en œuvre pour le retrouver : fouilles répétées de tout l'établissement et ses abords, visionnage de la vidéosurveillance, mobilisation générale des personnels encadrants, soit "des dizaines" de personnes. En vain.