«C'est juste de la communication» : un mois après la dernière opération «place nette», les Toulousains partagés sur les résultats

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Alexis Bourdon (à Toulouse) / Crédits photo : Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Largement médiatisées, les opérations "place nette XXL" ont-elles vraiment porté leurs fruits ? À Toulouse, la dernière opération a eu lieu il y a cinq semaines. Mais dans les rues des quartiers, les habitants sont partagés sur les résultats imputés au dispositif.

Les opérations "place nette XXL" ont-elles été efficaces ? Largement médiatisées, ces opérations se sont multipliées ces cinq derniers mois afin d'endiguer le trafic de drogue dans les grands ensembles. À Toulouse, pendant cinq semaines, les autorités ont contrôlé plus de 21.000 personnes et 15.000 véhicules. Des armes, des stupéfiants, des avoirs criminels et des produits illégaux ont été saisis par les forces de l’ordre. 

"C'est toujours pareil"

Mais à l'heure du premier café, place de Milan, au nord de la ville, la parole des habitants est rare. Un commerçant préfère se montrer discret pour, dit-il, ne pas avoir de problèmes. Début avril, les forces de l'ordre avaient contrôlé la zone pour lutter contre le trafic en tout genre. Pour Mousse, artisan dans le quartier, rien ou presque n'a changé.

"Je connais le quartier depuis 20 ans. C'est juste de la communication... Ça n'a pas été bénéfique, le quartier n'a jamais changé. C'est toujours le même quartier et c'est toujours pareil", regrette-t-il au micro d'Europe 1. À deux kilomètres plus à l'ouest, le quartier de la Reynerie a, lui aussi, été concerné par cette opération d'envergure . Sur le marché, la police municipale patrouille. Malgré cette présence policière, certains dealers ont conservé leurs points de vente. Mais pour certains riverains, il y a eu un avant et un après opération "place nette". 

Une atmosphère plus détendue

"Ça a changé un petit peu, ça fait un petit ménage. Le quartier n'est pas redevenu comme avant mais ça a calmé un peu les choses", juge une habitante. "Le quartier a vraiment repris le goût de vivre, il y a moins cette atmosphère tendue", poursuit-elle. Au total, dans la seule ville de Toulouse, près de 400 personnes avaient été interpellées durant le dispositif de ces derniers mois.