Notre reporter a pu monter à bord d'un C-47 pour avoir un aperçu de ce qu'ont vécu les 13.000 soldats américains qui ont sauté au-dessus de la Normandie, le 6 juin 1944.
Sur le tarmac de l'aéroport de Cherbourg, on s'apprête à revivre un moment historique : le parachutage des forces alliées, joué par des passionnés de l'histoire du débarquement, en uniforme d'époque, avec tout le bardas. Alors que la France commémore les 75 ans du "Jour J", jeudi, Europe 1 a pu monter à bord d'un C-47, un bimoteur de légende qui a servi pendant la guerre.
Revivez ici le D-Day, depuis les plages du Débarquement et jusqu’à la résidence d’Hitler en Bavière, avec le récit et l’analyse de Fabrice d’Almeida dans "Au cœur de l'histoire".
"Check equipment... go !"
"Ça a une odeur un peu particulière d'huile et de métal", commente Nicolas Ancelin, l'un des parachutistes du jour. "Donc là, on décolle, c'est parti. C'est assez impressionnant parce que l'avion s'incline, et s'il s'inclinait un peu plus, je passerais par la porte. Pendant ces minutes de vol, c'est une sorte de recueillement. On pense à ces gamins de 19 ans, qui dans une nuit noire ont sauté pour libérer la France."
Quelque 13.000 soldats américains ont sauté au-dessus de la Normandie le 6 juin 1944. "La lumière rouge s'est allumée, qui indique qu'on est sur zone", s'enthousiasme Nicolas Ancelin. "C'est la minute de vérité." Dans l'avion, on procède aux dernières vérifications. "Check equipment... go !"
"En bas, il y a des bières qui nous attendent"
"Tout va bien, je me laisse porter, le vent me pousse de ce côté-là, je vais tourner et je ne suis pas mal du tout", commente le passionné. Le saut, à basse altitude, ne dure qu'environ une minute trente. Un autre participant relativise : "Nous, on saute et en bas, il y a des bières qui nous attendent, c'est la fête. Eux, ils faisaient des sauts où les problèmes commençaient après l'atterrissage parce qu'ils étaient derrière les lignes ennemies."
D'autres parachutages sont prévus tout le week-end pour les commémorations, tandis que 900 militaires français, néerlandais et allemands sauteront lundi près de Sainte-Mère-Église, dans la Manche.