«C'est ubuesque» : bras de fer entre les autorités et les agriculteurs autour de l’irrigation dans le bassin de l’Adour

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Guillaume Drechsler / Crédits photo : PASCAL PAVANI / AFP

Une décision du tribunal administratif de Pau demandant de baisser de 25% les volumes d'eau autorisés pour l'irrigation dans le bassin de l'Adour a provoqué la colère des agriculteurs locaux.

Les agriculteurs du Sud-Ouest sont en colère après de nouvelles restrictions d'eau . Le tribunal administratif de Pau a ordonné d'abaisser de 25% les volumes d'eau autorisés pour l'irrigation dans le bassin de l'Adour. Un bassin qui va du pied des Pyrénées à l'Océan Atlantique et qui traverse les départements des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées-Atlantiques, des Landes et du Gers. La décision ne passe pas auprès des agriculteurs.

"On est sur quelque chose qui est complètement ubuesque, abusif"

La décision de justice a provoqué la colère des agriculteurs du bassin de l'Adour. "Compte tenu de la pluviométrie très importante que nous avons eu ce printemps, nous avons une recharge des nappes, non pas des nappes phréatiques mais des nappes d'accompagnement. On est sur quelque chose qui est complètement ubuesque, abusif", explique Guy Estrade et le vice-président de la Chambre d'agriculture de Pau. 

Jusqu'au 12 août pour se mettre en règle

L'arrêté du 12 juillet dernier, qui devait fixer les quantités d'eau à irriguer, a été signé par les préfets des quatre départements traversés par l'Adour et ses affluents. Il a notamment été contesté par des associations de protection de l'environnement dont la Sepanso 64 des Pyrénées-Atlantiques. "Ils ont fait un arrêté provisoire qui autorisait Irrigadour à pomper, à prélever. Ce à quoi les juges, sur d'autres bases tout à fait scientifiques, ont pu dire qu'il y avait un manque d'eau que l'on prélevait déjà beaucoup trop", indique le secrétaire Michel Rodes.

Les préfectures ont jusqu'au 12 août pour se mettre en règle et publier un nouvel arrêté.