C'est une occasion unique à ne pas manquer. La galerie des Gobelins du Mobilier national, dans le 13e arrondissement de Paris, expose jusqu'au 21 juillet plusieurs tableaux sauvés des flammes lors de l'incendie de Notre-Dame, il y a 5 ans. Une vingtaine d'immenses toiles religieuses ont été entièrement restaurées par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d'Île-de-France et elles retrouveront leurs places pour la réouverture de la cathédrale le 8 décembre.
Des scènes emblématiques
Alors, en attendant, les visiteurs de la galerie en prennent plein les yeux. La tête légèrement inclinée vers le ciel, Éric semble tout petit face à la Conversion de Saint-Paul, une toile en couleur de 4 mètres de haut. "Quand on regarde de près, on voit des touches picturales tout à fait remarquables comme les plumets ou la physionomie des personnages, qu'on ne peut pas voir quand les toiles sont perchées à 5 ou 6 mètres de haut", note-t-il au micro d'Europe 1.
Dans la galerie, une vingtaine de tableaux dépeignent des scènes de la bible. De la naissance de Marie, à la descente du Saint-Esprit sur terre, les visiteurs comme Dominique contemplent admiratifs la parure d'antan qui habillait Notre-Dame avant l'incendie.
Des tableaux à admirer avant qu'il ne soit trop tard
"Le travail de restauration a été très bien fait. Elles ont retrouvé toutes leurs couleurs et c'est un grand privilège de les voir comme ça", insiste-t-elle. Et pour le clou du spectacle de l'exposition : le tapis de chœur flamboyant de la cathédrale. "C'est un chef-d'œuvre de l'art de la tapisserie au 19e siècle", appuie Emmanuel Pénicaut, commissaire de l'exposition. "C'est le plus grand tapis jamais tissé en France. Il mesure 200 m2, pèse près d'une tonne. Et nous montrons dans l'exposition, une moitié de ce tapis exceptionnel, car le tapis dans sa totalité ne logeait pas dans la galerie".
Cette exposition est une occasion unique d'admirer ce tapis. La dernière fois qu'il a été déployé, c'était pour le Pape Jean-Paul II, il y a 44 ans.