INONDATIONS 1:23
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Louise Sallé / Crédits photo : Philippe TURPIN / Photononstop / Photononstop via AFP
Les habitants des zones récemment sinistrées par des inondations, redoutent de nouvelles intempéries. Selon un rapport du Sénat, le pays est mal préparé face aux inondations qui vont devenir de plus en plus fréquentes avec le changement climatique.

Avec l’arrivée de l’automne, les habitants de zones récemment sinistrées par des inondations redoutent de nouvelles intempéries aux conséquences dramatiques. Car ce risque n’est pas prêt de disparaître : plus d’un Français sur quatre est concerné. Un rapport du Sénat, paru cette semaine, alerte sur l’impréparation du pays face aux inondations qui vont devenir de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique.

"On peut faire des maisons sur pilotis"

Dans des territoires qui ont pourtant subi des inondations à répétition, les cours d’eau sont mal entretenus et les logements mal adaptés, reconstruits à l’identique après une crue alors qu’il faudrait les surélever. C’est le constat dressé par Jean-Yves Roux, sénateur socialiste des Alpes-de Haute-Provence, co-auteur du rapport. "Sur l'entretien des cours d'eau, on a peur de mal faire donc il faut absolument que ce soit des choses simples, on peut faire des maisons sur pilotis, on a des solutions, il faut que ce soit partagé par tous les acteurs", avance-t-il.

"On craint que les assurances ne veuillent plus assurer les maisons"

Geoffray Moreau, sinistré à deux reprises l’an dernier à Blendecques dans le Pas-de-Calais, regrette que les aménagements de son territoire prennent autant de temps. "Sur notre commune, il y a encore des berges à refaire, il y a des cours d'eau encombrés par des déchets... Les procédures sont trop longues. Cet hiver, on craint que les assurances ne veuillent plus assurer les maisons à Blendecques. Certains sinistrés ont été résiliés de leur assurance, c'est terrible", déplore-t-il.

Les sénateurs déplorent également un manque de moyens pour l’intervention des forces de sécurité civile. Dans le Pas-de-Calais, l’an dernier, des pompes avaient été empruntées à la Slovaquie, pour évacuer l’eau.