Il comprend la jeunesse mais n'approuve pas ses méthodes de revendication. Invité d'Europe 1 lundi matin à l'occasion de la sortie de son nouveau spectacle, "My Paris", un show à l'américaine sur la vie de Toulouse-Lautrec dont il signe les paroles et la musique, Charles Aznavour a donné son point de vue sur les soubresauts qui ébranlent la société française, et en particulier le mouvement Nuit debout.
"Je la comprends, mais je ne lui pardonne pas la casse." "Je crois à la révolte de la jeunesse. Si elle ne se révolte pas, elle n'est pas jeune. Mais je n'accepte pas que l'on casse tout, que l'on dise du mal des dirigeants. Il est vrai qu'ils ne sont pas parfaits. Mais il y a peut-être une autre manière de présenter les choses et de défendre ses idées", précise-t-il fermement.
"Moi aussi, je me suis révolté." Charles Aznavour confie se retrouver dans cette colère et cette indignation. "C'est ça mon secret pour rester jeune : un peu de colère, mais aussi un peu de bonté. Je me suis révolté, je l'ai fait. Mais j'ai été élevé de façon pudique, il fallait faire attention à certaines choses", explique-t-il. Et le chanteur, qui s'est souvent engagé publiquement au nom de cette indignation, considère que les parents ont leur part de responsabilité. "Je trouve que les parents ont mal élevé leurs enfants de ce point de vue là. Elle est entre les mains de beaucoup trop de choses, cette jeunesse", conclut-il.