Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Foix à la suite de la publication d'une vidéo mettant en scène des hommes cagoulés et armés. Dans cette séquence, ces derniers annoncent rentrer en "résistance active contre les agents de l'État" et "rouvrir la chasse à l'ours" dans les Pyrénées. La préfecture de l'Ariège a réagi vendredi, dénonçant une "dérive pathétique dans la violence et dans l'illégalité". La peine maximale encourue est de 5 ans de prison, 75.000 euros d'amende et interdiction de détenir des armes.
Mise en scène violente. Cette courte vidéo secondes a été reçue jeudi, par clé USB dans une enveloppe anonyme, par plusieurs médias ariégeois. On y voit, de nuit, un groupe de 25 personnes, au visage masqué par des cagoules noires. Tous ou presque ont en main un fusil de chasse. Un individu arbore une arme de poing. Un homme lit un texte : "Nous, montagnards d'Ariège, éleveurs, randonneurs, chasseurs, élus, citoyens disons à l'État : 'STOP ça suffit'. Par l'introduction d'ours slovènes puis la création d'une pouponnière leur permettant de se multiplier, l'Etat français met en place une gestion du territoire où peu à peu il limite aux hommes, aux femmes de la montagne l'accès, la liberté d'être, de faire, de travailler".
"L'État est resté sourd face aux demandes de nos élus, de nos organisations citoyennes et professionnelles. Alors, nous avons décidé de rouvrir la chasse à l'ours en Ariège et de mener une résistance active face aux agents de l'État", selon le texte. Deux des membres du groupe concluent le propos en tirant une salve de fusil.
La préfecture s'indigne. Pour la préfecture, "cette simagrée d'organisation terroriste, s'il ne s'agit pas d'un canular, porte préjudice à tous ceux qui défendent le développement des territoires ruraux et de montagne". Les services de l'État rappellent que le 25 août quatre agents de l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) ont été "victimes de menaces, de tirs de carabine et de dégradation de leur véhicule". La préfète de l'Ariège invite les responsables professionnels, institutionnels et politiques à "marquer leur désaccord avec ceux qui franchissent la ligne de l'illégalité et condamner cette nouvelle irruption de violence et d'usage des armes".