Cigarettes : près d'un fumeur français sur cinq se fournit à l'étranger

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avec AFP
Les régions Grand-Est et Hauts-de-France se distinguent : le taux de ceux qui ont fait leur dernier achat dans un pays limitrophe y avoisine les 50% contre 9% dans l'ensemble des autres régions.

Un fumeur de cigarettes sur cinq, parmi les adultes, s'est procuré son tabac lors de son dernier achat ailleurs que dans un bureau de tabac en France en 2018, essentiellement dans des pays frontaliers, d'après une étude publiée mardi. En 2018, parmi les adultes, 77,8% des fumeurs de cigarettes (en paquets ou roulées) ont déclaré avoir acheté leur tabac dans un bureau de tabac en France lors de leur dernier achat, selon l'étude.

Cette proportion avait légèrement augmenté entre 2014 et 2017 (passant de 78,7% à 81,3%) avant de revenir en 2018 au niveau de 2014. Ils sont 16,4% à avoir fait leur dernier achat dans un pays limitrophe de la France continentale et 1,6% dans des pays non limitrophes, selon cette étude basée les enquêtes du Baromètre Santé publique France 2014, 2017 et 2018 en métropole, auprès d'adultes (18-75 ans). Les achats en duty-free représentaient 2,1% et ceux dans la rue moins de 1%, selon les réponses de personnes interrogées l'an dernier. Les achats sur internet sont quasi inexistants dans les réponses données lors des trois éditions de l'enquête (moins de 0,1%).

Deux régions se distinguent

Les régions Grand-Est et Hauts-de-France se distinguent : le taux de ceux qui ont fait leur dernier achat dans un pays limitrophe y avoisine les 50% contre 9% dans l'ensemble des autres régions. La difficulté à "distinguer achats transfrontaliers légaux et contrebande rend très compliquée l'estimation de la part de cette dernière dans les flux. Elle aurait représenté environ 6% de la quantité de tabac consommée en France en 2010", indiquent les auteurs d'après un travail de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies.

De façon globale, les niveaux des achats transfrontaliers de tabac semblent similaires en 2014 et 2018 sachant que dans le même temps, la prévalence (fréquence) du tabagisme est passée de 34,1% à 32,0% en France métropolitaine, selon l'étude.