Alors que l'accord de Paris fête ses cinq ans, les objectifs de ce texte historique sur le réchauffement climatique pourront-ils être concrétisé ? Vendredi, les vingt-sept pays membres de l'Union européenne se sont en tout cas mis d'accord pour relever leur objectif de réduction de gaz à effet de serre d'ici 2030, en donnant leur feu vert à une baisse des émissions du continent d'"au moins 55%" d'ici 2030 par rapport au niveau de 1990, contre un objectif de 40% actuellement. Une avancée, selon Laurence Tubiana, présidente de la Fondation européenne pour le climat, qui estime "qu'il faut accélérer l'action".
Cinq ans après la signature de l'accord de Paris, et malgré la sortie retentissante des Etats-Unis décidée par Donald Trump, l'"accord s'est révéré résilient", note Laurence Tubiana, selon qui le texte "reste le cadre de référence de l'action internationale pour le climat".
"Il y a des choses qui se mettent en place, mais cela va trop lentement"
Alors que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé samedi le monde à "déclarer l'état d'urgence climatique", et à redoubler d'efforts contre le réchauffement climatique, Laurence Tubiana reconnaît qu'"il faut accélérer l'action". Depuis 2015, "on n'est pas allé assez loin", convient-elle. "Il y a des choses qui se mettent en marche, mais cela va trop lentement", dit-elle encore.