Cinquante piqûres pour deux cyclistes attaqués par des frelons, un phénomène qui reste rare

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Chloé Lagadou, édité par Juliette Moreau Alvarez

Deux cyclistes ont été violemment attaqués dimanche par des frelons, après avoir pédalé près de leur nid. Les deux hommes ont été piqués une cinquantaine de fois chacun, et ont été hospitalisés en urgence absolue. Une attaque qui reste rare et qui intervient généralement lorsque les insectes se sentent en danger imminent.

Dimanche 21 août, deux cyclistes ont été attaqués par des frelons dans la Loire. En sortie VTT, ils sont passés à deux mètres du nid des frelons. Les deux hommes ont alors subi une cinquantaine de piqûres chacun. Un événement impressionnant, mais qui reste rare en France selon Éric Darrouzet. Le chercheur, spécialiste des insectes sociaux, explique au micro d'Europe 1 pourquoi les frelons  ont réagi de cette façon.

Des gardiennes qui donnent l'alerte

"Quand vous approchez d'un nid, vous rentrez dans une zone dangereuse. Dans un nid de frelons  ou de guêpes, vous avez des gardiennes à l'entrée du nid qui surveillent ce qui se passe autour et qui vont vous repérer très facilement, très rapidement", précise le chercheur.

Ce sont ces gardiennes qui donnent l'alerte. "La gardienne, c'est elle qui va estimer si vous représentez oui ou non un danger." Lorsqu'une personne se trouve dans la zone tampon, à cinq ou dix mètres du nid, ce sont les gestes et les vibrations créés qui vont représenter un danger pour les insectes. "Et là, vous allez vous faire attaquer", assure Éric Darrouzet.

Selon le spécialiste des insectes sociaux, c'est ce qui est arrivé aux cyclistes. Leurs vélos ont sûrement alerté les frelons alors qu'ils étaient très proches du nid, expliquant le nombre de piqûres. "Ça veut dire qu'il y avait plusieurs ouvrières en attaque, plusieurs dizaines", note Éric Darrouzet. "C'était forcément à proximité du nid."

Le chercheur reste stupéfait du nombre de piqûres qu'ont subi les deux hommes : "En général, les gens sont piqués une fois, dix fois et les gens partent en courant. Cinquante fois, c'est énorme", avoue Éric Darrouzet.

Au lendemain de l'attaque, les deux hommes sont toujours hospitalisés, en urgence absolue.