Mercredi, quatre jours après le lancement de leur mouvement, les "gilets jaunes" vont poursuivre leur mouvement de manifestations et de blocages.
Les "gilets jaunes" entamaient mercredi une cinquième journée de mobilisation, continuant à défier le gouvernement qui affiche "dialogue" mais aussi "constance et détermination" tout en déplorant une "radicalisation" du mouvement. Selon des chiffres publiés à 9 heures par le ministère de l'Intérieur, les "gilets jaunes" s’essoufflent avec 7.171 participants, contre 10.660 mardi. Le nombre de blocages aussi est en baisse, de 208 à 96.
10.500 manifestants mardi. Lors de la quatrième journée de ce mouvement, mardi, des actions ont ciblé autoroutes et dépôts pétroliers. Une vingtaine de sites "stratégiques" ont été débloqués dans la journée par les forces de l'ordre, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Les autorités n'ont donné aucun chiffre sur le nombre de participants mardi, mais une source policière évoquait encore quelque 10.500 manifestants à travers la France en début de matinée, contre 27.000 lundi. Depuis samedi, deux morts ont été enregistré en marge des manifestations qui ont débuté pour protester contre la hausse des prix du carburant.
Macron prône "le dialogue". "C'est dans le dialogue qu'on peut en sortir", a déclaré mardi le chef de l'État Emmanuel Macron, dans sa première réaction depuis le début du mouvement à Bruxelles alors qu'Annick Girardin, ministre des Outre-mer, a dénoncé une "situation intolérable" après des violences sur l'île de La Réunion. De son côté le Premier ministre Edouard Philippe répétait "la constance et la détermination" du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a déclaré mardi qu'il y avait "dérive totale" des manifestations, pointant une "radicalisation" et "un très, très grand nombre de blessés" estimé à 530 dont 17 gravement atteints.
Appel à manifester samedi. Après les opérations de blocages lancées samedi, plusieurs figures du mouvement des "gilets jaunes", lancé sur les réseaux sociaux hors de tout cadre politique ou syndical contre la hausse des prix des carburants et des taxes en général, ont appelé à un "Acte 2" avec une manifestation nationale à la Concorde samedi. Plus de 29.000 personnes se sont déclarées comme "participants" à cet événement créé sur Facebook, et 195.000 s'y sont dits "intéressées".
Le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a d'ores et déjà prévenu que la manifestation ne sera pas interdite, mais qu'elle ne pourra pas se tenir sur la place de la Concorde pour des raisons de sécurité. "Pour l'instant, nous n'avons pas d'interlocuteurs. Il y a un certain nombre de personnes qui appellent à manifester sur les réseaux sociaux et qui donc sont tout à fait aptes" à déclarer la manifestation, a-t-il ajouté.