Le périph' parisien pourrait passer à 50 km/h : "Beaucoup de galères en perspective"

  • Copié
Pauline Jacot, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à

Baisse de la vitesse de circulation sur le périphérique, réduction du nombre de voies... Les préconisations d'un rapport qui doit être remis prochainement à la maire de Paris ne réjouissent pas les automobilistes.

Après avoir été abaissée de 80 km/h à 70 km/h en janvier 2014, la vitesse sur le périphérique pourrait être à nouveau réduite. Un document de travail, révélé lundi par Le Parisien lundi, préconise un abaissement de la vitesse sur le périph' à 50 km/h.

C'est l'une des principales mesures proposées par une commission d'élus, de toutes tendances confondues, au Conseil de Paris. Depuis six mois, cette Mission d'information et d'évaluation réfléchit à l'avenir du périphérique parisien. Outre la réduction de la vitesse, le rapport final, qui doit être remis à Anne Hidalgo le 21 mai, prévoit également une diminution du nombre de voies de circulation. Au nombre de quatre actuellement, elles passeraient à trois, dont une réservée aux bus et au covoiturage.

"Ça risque de dégrader encore plus la situation"

Laurent et Tristan, deux habitués du périphérique parisien, ne sont pas franchement convaincus par de telles mesures. "Beaucoup de galères en perspective. Vu le bazar que c'est déjà sur le périphérique, je pense que ça risque de dégrader encore plus la situation", note le premier sur Europe 1. Pour Tristan, "on rentre réellement dans l'extrême. Ça devient très, très compliqué. A mon avis, ce n'est pas du tout la solution."

>> De 5h à 7h, c’est "Debout les copains" avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

Eric Azière, rapporteur UDI de cette mission au Conseil de Paris, estime quant à lui qu'il s'agit là d'une piste de réflexion nécessaire pour réduire la pollution sonore et atmosphérique : "En diminuant la vitesse, on diminue forcément le bruit des moteurs. En diminuant la vitesse, on diminue aussi l'émission des particules fines. On pourrait imaginer qu'avec trois files dans chaque sens, on a une harmonisation qui évitera que l'on aille de rétrécissement en élargissement. Élargir, ce n'est jamais un problème, mais rétrécir, à chaque fois c'est un bouchon."

L'objectif est de pouvoir tester ces mesures lors des Jeux olympiques de 2024 à Paris. Avant cela, elles devront être débattues à partir du 11 juin au Conseil de Paris.