L'université française de Paris-Saclay est le premier établissement de l'Europe continentale du classement de Shanghai 2023, publié ce mardi. Harvard se trouve à la première place de classement pour la 22ème année, et les universités américaines sont toujours en tête de peloton.
Harvard à la première place pour la 22ème année et les universités américaines toujours en tête de peloton : le classement de Shanghai publié mardi conforte leur domination et compte une nouvelle fois quatre établissements français dans le top 100. Les établissements anglo-saxons s'imposent comme l'an dernier aux dix premières places : huit universités américaines (Harvard, Stanford, MIT, Berkeley, Princeton, Columbia, CalTech, Chicago) et deux britanniques (Cambridge, Oxford) occupent le haut de l'édition 2023 de ce classement mondial des meilleurs établissements d'enseignement supérieur, réalisé depuis 2003 par le cabinet indépendant Shanghai Ranking Consultancy.
>> LIRE AUSSI - LVMH renonce à installer son centre de recherche à proximité de Polytechnique à Saclay
"Nos universités nous font honneur !", réagit Borne
A la 15e place, l'université française de Paris-Saclay est le premier établissement de l'Europe continentale du classement, et gagne une place par rapport à l'édition 2022. La France conserve au total quatre établissements parmi les 100 meilleurs mondiaux, avec également l'université Paris Sciences Lettres (41e) - qui regroupe différents établissements du supérieur dont l'Ecole Normale Supérieure (ENS) -, Sorbonne Université (46e) et l'université Paris Cité (68e).
"Avec 27 universités représentées, le classement de Shanghai met à l'honneur l'excellence française. Acteurs de l'enseignement et de la recherche : merci ! Vous faites de la France une grande nation de formation, de recherche et d'innovation. Nous continuerons à vous soutenir", a réagi Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter).
"Nos universités nous font honneur !", a tweeté de son côté la Première ministre, Élisabeth Borne , disant "merci à l'ensemble des acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche qui bâtissent le monde de demain".
Le classement de Paris-Saclay "permet à la France de conserver pour la quatrième année consécutive son 3e rang mondial, sur la base du nombre d'établissements dans le top 20", a salué la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, dans un communiqué. Elle s'est aussi félicitée de "l'évolution remarquable de l'université Côte d'Azur (+200 pour atteindre la tranche 301-400)", ainsi que "de l'entrée pour la première fois dans le classement de l'université de Poitiers".
Elle a également souligné que les huit universités françaises classées dans le top 200 ont "bénéficié de financements dans le cadre des différents programmes investissements d'avenir".
Des critères remis en cause
Depuis 2003, le classement de Shanghai prend en compte six critères, dont le nombre de Nobel et médailles Fields - considéré comme le Nobel des mathématiques - parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans les revues Science et Nature.
Des critères, essentiellement fondés sur la recherche et pas sur la formation, qui alimentent une partie des critiques sur ce classement. Comme pour les éditions précédentes, plus de 2.500 établissements ont été examinés pour établir un classement des 1.000 premiers.