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Laetitia Drevet , modifié à
Alors que s'ouvre lundi la COP 25 à Madrid, Ségolène Royal, ambassadrice des pôles et ex-ministre de l'Ecologie, regrette au micro d'Europe 1 que cette conférence s'ouvre dans l'"indifférence générale". 
INTERVIEW

Rapports alarmants des scientifiques, désobéissance civile de citoyens, défilés de jeunes par millions... Depuis un an, les pays signataires de l'accord de Paris sont la cible d'une pression citoyenne sans précédent. Le mot d'ordre de la COP 25, qui s'ouvre lundi à Madrid, résume l'état d'esprit ambiant : "Time for Action", il est temps d'agir. "Les citoyens sont en avance sur les responsables politiques", affirme Ségolène Royal, ambassadrice des pôles et ex-ministre de l'Ecologie, au micro d'Europe 1. 

"Il ne s'est pas passé grand chose depuis la COP 21"

L'ancienne candidate à l'élection présidentielle regrette le manque d’action des Etats en faveur de l'environnement. La question, d'après elle, c'est de savoir "si oui ou non l'humanité est prête à être au rendez-vous de son histoire, comme elle l'a été lors des accords de Paris". Mais le monde continue à rejeter dans l'atmosphère beaucoup trop de gaz à effet de serre pour limiter à 2°C l'augmentation moyenne de la température du globe, l’objectif de 2015, alerte régulièrement l'ONU. "Force est de constater qu'il ne s'est pas passé grand chose depuis la COP 21", regrette Ségolène Royal. 

Alors, une COP 25 "pour rien" ? "C'est dramatique", affirme l'ex-ministre de l'Ecologie. "C'est pour ça que les jeunes manifestent. Ils considèrent que les adultes ne prennent pas leurs responsabilités", souligne-t-elle. D'après Ségolène Royal, il est grand temps que les Etats s’investissent véritablement dans la lutte contre le réchauffement climatique. "Les citoyens voudraient que les responsables politiques affrontent certains lobbies, celui du charbon par exemple." Et de conclure : "Le travail épuisant fait par les filière vertueuses doit être soutenu."