"Nous sommes très prudents. Mais certaines catastrophes sont déjà attribuées au réchauffement climatique : les canicules, l'élévation du niveau de la mer comme sur l'Île de Sein (Bretagne), on se pose des questions sur certains cyclones... Nous avons déjà les effets du réchauffement climatique sous les yeux". Jean Jouzel, climatologue, vice-président du groupe scientifique du GIEC, était vendredi l'invité d'Europe 1.
"L'engagement manque d'ambition". Co-auteur de "Quel climat pour demain ? 15 questions - réponses pour ne pas finir sous l’eau", il en appelle à une "lutte à bras le corps". "Afrique du Sud, Indonésie, Inde... De nombreux pays n'ont pas encore rendu leur copie sur leurs engagements pour réduire le réchauffement climatique à deux degrés", déplore l'expert, à deux mois de l'ouverture de la Cop 21, grand raout sur le climat qui se tiendra à Paris.
"L'engagement manque d'ambition", alerte Jean Jouzel. "Mais il faut, chacun d'entre-nous, dans notre vie privée et professionnelle, prendre à bras le corps la lutte contre le réchauffement. Cela ne concerne pas que les gouvernements. Ce n'est pas la planète qui est en danger, c'est l'homme".