Plusieurs clusters ont été détectés ces dernières semaines au sein d'universités françaises. Pour Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux, la faute n'est pas à un manque de mesures sanitaires, mais relève plutôt d'un phénomène de "classe d'âge".
Le coronavirus fait son chemin à travers les amphis. Selon les chiffres de Santé publique France, un tiers des clusters de Covid-19 concernent les écoles et les universités. A l'Université de Bourgogne par exemple, 900 étudiants ont été priés de rester chez eux pendant quinze jours, après la découverte de deux clusters. La faute à un manque de mesures sanitaires ? "Je ne crois pas", répond sur Europe 1 Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux. "Je pense que c'est plus une question de classe d'âge qu'une affaire d'établissement."
"Les étudiants ont aussi une part de leur vie à l'extérieur de l'université. Si vous prenez les dernières mesures qui ont été prises vis-à-vis des bars ou des restaurants, on voit une population jeune, étudiante. Je ne suis pas sûr que l'on puisse dire que les universités soient à l'origine de la concentration de la contamination virale", appuie Manuel Tunon de Lara.
Masque obligatoire et distanciation de mise
Au sein des universités, le masque est obligatoire et la distanciation de mise. Pas question de faire cours dans un amphithéâtre bondé cette année : les enseignements sont dispensés à la fois en présentiel et à distance pour désengorger les bâtiments. "On a organisé des groupes alternés. Vous suivez une fois un cours en vrai et la fois suivante vous le suivez à distance", explique Manuel Tunon de Lara.
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Pour le président d'université, la situation actuelle ne nécessite pas, pour le moment, de revenir à un enseignement à distance. "Si avec l'ARS et le rectorat on observe une progression qui soit synonyme de cluster ou de non maîtrise alors oui, nous serions en mesure de passer au tout à distance. Mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas."