Les élèves qui suivent les cours à distance du Cned pourraient ne pas disposer à la rentrée de tous les cours conformes aux nouveaux programmes, s'inquiètent vendredi les syndicats FSU, Snalc et SUD, tandis que l'établissement public dit tout faire "pour respecter les échéances".
Un retard "extrêmement inquiétant". Les programmes scolaires changent à la rentrée dans toutes les disciplines de la sixième à la troisième, ce qui représente "un volume très important de cours à revoir entièrement" pour le Centre national d'enseignement à distance (Cned), relèvent les trois organisations syndicales dans un communiqué. "Pour cela, le ministère n'a accordé son financement que fin novembre 2015, ce qui n'a pas permis de faire les recrutements nécessaires à temps pour accomplir correctement cette mission. Le retard de production est à l'heure actuelle extrêmement inquiétant et les conditions de travail deviennent insupportables", estiment-ils.
Le Cned minimise. Le Cned rétorque de son côté que "tout est mis en oeuvre pour assurer la soutenabilité globale et affiner les moyens à mobiliser pour respecter les échéances", afin de proposer "dès la rentrée 2016 l'ensemble des cours conformes aux nouveaux programmes officiels aux 25.000 collégiens inscrits". "L'ensemble des contenus des cours du premier trimestre ont été livrés par les auteurs, que ce soit pour la cinquième en e-learning comme pour les classes de sixième, quatrième et troisième. Les cours des deuxième et troisième trimestres sont en cours de conception conformément au calendrier du projet. Les supports de cours qui n'ont pas été impactés par la réforme sont déjà imprimés", indique le communiqué du Cned.
"Seules 12% sont en relecture finale". "Sur l'ensemble des pages à produire pour le premier trimestre, 88% d'entre elles sont imprimées et prêtes à être envoyées aux élèves. Seules 12% sont en relecture finale. La totalité des contenus en e-learning est en cours d'intégration", ajoute-t-il. Concernant les postes, ceux des "responsables en charge de la conception des cours ont été doublés" pour atteindre 20 agents, tandis que les services de production et d'intégration multimédia sont passés de 10 à 15 agents, précise-t-il.