Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé vendredi des peines allant de 7 à 13 ans de prison contre les quatre principaux prévenus au procès d'une affaire de trafic de drogue, dans laquelle avaient été saisis 52 kilos de cocaïne, ensuite volés dans des locaux de la police parisienne. Les juges n'ont pas été convaincus par les arguments de la défense, qui soulignait des liens troublants entre l'affaire du trafic et celle du vol de la cocaïne. Les peines infligées aux principaux prévenus sont assorties de périodes de sûreté des deux tiers, et d'amende de 70.000 à 150.000 euros.
La justice rejette de nouvelles investigations. "Tartufferie", a réagi Me Thomas Bidnic, conseil de l'un des principaux prévenus, "il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir". Lors du procès, qui s'est tenu fin novembre et début décembre, la défense avait demandé de nouvelles investigations : que la justice cherche à déterminer si la cocaïne n'avait pas été fournie par un indicateur de la police, surnommé Robert et soupçonné, dans le cadre du deuxième dossier, d'avoir participé à l'écoulement de la drogue après son vol au 36 quai des Orfèvres. Mais le tribunal a refusé, faute "d'éléments sérieux" à ses yeux.
Le procès du vol de cocaïne toujours en cours. La défense avait également versé aux débats une pièce de la procédure du dossier du vol, qui, selon les avocats, mettaient en évidence des "liens majeurs" entre les deux affaires. Dans le dossier du vol de la cocaïne, dix personnes, dont quatre policiers, ont été renvoyées récemment devant le tribunal correctionnel.