Collégiens et lycéens pourront faire un stage d'une journée pendant le temps scolaire

Collégiens et lycéens vont pouvoir faire un stage en entreprise d'une journée sur le temps scolaire
Collégiens et lycéens vont pouvoir faire un stage en entreprise d'une journée sur le temps scolaire © STEPHAN AGOSTINI / AFP
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avec AFP , modifié à
Les députés ont donné leur feu vert jeudi pour que les élèves de 4ème, de 3ème, de 1ère et de terminale puissent faire un stage en entreprise le temps d'une journée sur le temps scolaire.

Les collégiens de 4ème et 3ème ainsi que les lycéens de 1ère et terminale pourront faire un stage en milieu professionnel d'une journée chaque année, pendant le temps scolaire, ont voté jeudi soir les députés.

Encourager la découverte d'un métier. Un amendement de la rapporteure Catherine Fabre (LREM) en ce sens a été adopté dans le cadre de l'examen du projet de loi pour "La liberté de choisir son avenir professionnel", avec l'avis favorable du ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, présent dans l'hémicycle aux côtés de Muriel Pénicaud. "Ce dispositif a pour objectif d'encourager une part d'initiative de la part des élèves dans la découverte métier", est-il expliqué dans son exposé des motifs. Le chef d'établissement devra donner son accord. Le nouveau dispositif complétera le stage obligatoire sur le temps scolaire en classe de 3ème. 

Une amendement critiqué de tous bords. Gauche et droite ont critiqué la mesure. "Ça rime à quoi ? C'est absurde" et l'idée provient de "gens qui n'ont jamais mis les pieds dans une entreprise", s'est élevé Gérard Cherpion (LR), évoquant aussi les questions de "responsabilité" et "assurance".

Selon son collègue Patrick Hetzel, les élèves "vont pouvoir sécher une journée de cours" alors que le ministre devrait lutter contre "l'absentéisme". "Une journée, ça n'a aucun sens" et ce sera "encore une fois une prime au piston", a abondé l'élue d'extrême droite Emmanuelle Ménard. Le communiste Jean-Paul Lecoq a partagé ces analyses et dit espérer "que les jeunes n'auront plus de problème pour trouver des stages". 

Des "campus des métiers" qui prennent forme. Par ailleurs, via un amendement du gouvernement, les "campus des métiers et des qualifications", au nombre d'environ 80, vont recevoir une "consécration législative", selon l'expression de Jean-Michel Blanquer. "Dans les temps à venir, nous allons être amenés à développer ces campus", qui développent des formations initiales et continues centrées sur un secteur d'activité, a indiqué le ministre.

De nouvelles missions pour les régions. L'Assemblée a donné son feu vert à un article du projet de loi étendant les missions des régions en matière d'orientation, en leur confiant les directions régionales de l'Onisep. "Nous avons une approche pragmatique de l'orientation" et les régions "ont quelque chose à dire sur le développement économique et social de leurs territoires", a défendu Jean-Michel Blanquer.

L'ensemble de la gauche s'est élevée contre une mesure portant des "risques sur la qualité de l'information, et (son) indépendance" à l'égard des entreprises, tandis que la droite a cherché à encore renforcer le rôle des régions ou des entreprises.

La majorité a voté une série d'amendements pour mieux encadrer ces nouvelles missions des régions. Elles devront ainsi informer élèves, étudiants et familles sur les formations présentes dans la région mais aussi au niveau national et européen. Les régions devront aussi communiquer sur "la mixité des métiers et l'égalité professionnelle".