La conductrice du car scolaire entré en collision avec un train régional à Millas (Pyrénées-Orientales) était interrogée mercredi matin, sous le régime de la garde à vue, à la gendarmerie de Perpignan, a indiqué une source proche de l'enquête.
Un témoignage contradictoire par rapport aux "constatations matérielles". Blessée lors de la collision qui avait tué le 14 décembre six collégiens, elle avait déjà été entendue brièvement au lendemain de l'accident. Cette quadragénaire, mère de famille, a toujours assuré que les barrières étaient "levées". Elle est assistée par son avocat Me Jean Codognès.
Mais les "constatations matérielles" vont "plutôt dans le sens d'une barrière [du passage à niveau] fermée", a indiqué mardi le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, en charge des investigations. Le conducteur du TER assure, lui aussi, que les barrières étaient fermées.
L'un des plus graves accidents d'autocar. Selon l'analyse du tachygraphe, l'autocar qui débouchait d'un virage avançait lui à 12km/h. Sous la violence du choc l'autocar a été coupé en deux. Le pronostic vital de cinq enfants reste engagé. Il s'agit d'un des accidents les plus graves pour des véhicules transportant des enfants depuis le drame de Beaune en 1982 (53 morts, dont 44 enfants).
Des traces, à hauteur "pratiquement de la barrière", ont par ailleurs été relevées sous le phare avant droit du bus, selon le procureur. L'interrogatoire de la conductrice devra aussi permettre de savoir si ces traces procèdent ou non d'un accrochage antérieur.