Le bilan de la collision entre un autocar scolaire et un train régional à Millas s'est à nouveau alourdi lundi à six enfants décédés, après la mort d'un blessé grave, a annoncé la préfecture des Pyrénées-Orientales. Cette catastrophe a fait également dix-sept blessés dont la conductrice du car, 48 ans. C'est une femme brisée, selon son avocate qui l'a rencontrée à Perpignan. Elle est aujourd'hui sur son lit d'hôpital, sternum brisé, un œil touché, de multiples cicatrices au visage. Mais cette mère d'une ado de 17 ans est surtout choquée psychologiquement.
"C'est une femme bien". Car son travail de chauffeur était sa passion, à tel point qu'à chaque fois qu'une nouvelle ligne lui était confiée elle faisait des repérages avec sa propre voiture. C'est une femme méticuleuse et passionnée, décrivent ses voisines, Monique et Sidonie. "Cela faisait des années qu'elle était conductrice et les enfants la connaissait. Je pense qu'elle conduisait avec confiance", explique Monique. "Il faut espérer pour elle que les barrières elles soient levées. Mais je pense que oui, car si elles étaient baissées, elle l'aurait vu. C'est une femme bien", assure-t-elle. "Personne ne s'est jamais plaint d'elle", complète Sidonie. "Il n'y a jamais eu quoi que ce soit."
Une conductrice douce. Elle garait très souvent son car près de la résidence où elle vit. Les enfants qui habitent là évoquent une conductrice douce et à l'écoute. Elle avait même prévu de décorer son bus aux couleurs de Noël avant les vacances.