Le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, a indiqué samedi que la conductrice du car scolaire, percuté jeudi par un train, avait été entendue par les enquêteurs et leur avait assuré que les barrières du passage à niveau étaient "levées" lors de sa traversée des voies.
Les enquêteurs ont cependant recueilli des "éléments matériels" sur la scène de l'accident, notamment "le bloc d'articulation de la barrière", tendant à montrer que celle-ci était au contraire fermée, a ajouté le procureur. "Il faut relever que les éléments matériels qui ont pu être recueillis sur place et notamment le bloc d'articulation de la barrière mettent celle-ci en position fermée", a expliqué Xavier Tarabeux. "Nous devons bien évidemment expertiser cet élément pour déterminer si c'est un fonctionnement qui est normal, ou au contraire si c'est la résultante de l'accident", a-t-il dit avec prudence.
Une femme "en état de choc". La conductrice est une mère de famille "en état de choc", a confié le procureur, après l'audition de cette dernière par les enquêteurs. "Elle indique que selon elle les barrières étaient levées", a ajouté le magistrat, soulignant que le bus scolaire "roulait à 12 km/h au moment du choc". Il a en outre précisé que les enquêteurs allaient "essayer de redéfinir le champ de vision de la conductrice à sa hauteur par un drone".
L'enquête se poursuit. "Il y a un important travail qui a été réalisé et il y a encore beaucoup d'auditions auxquelles il faut procéder pour qu'on puisse déterminer les circonstances précises de cet accident", a-t-il souligné à des journalistes, après avoir lui-même examiné la scène du drame à Millas et s'être entretenu avec les enquêteurs. "Nous avons examiné le parcours exact effectué par ce car peu de temps avant l'accident et notamment nous avons examiné le tachygraphe pour déterminer exactement comment se positionnait ce car scolaire qui était en mouvement à 12 km/h au moment du choc", a encore déclaré le procureur.