L'attente a pris fin. L'identification des victimes et des blessés graves après la collision jeudi d'un TER et d'un bus scolaire dans les Pyrénées-Orientales a pris fin, a annoncé vendredi matin le procureur de la République. Une information confirmée dans la foulée sur Europe 1 par Elisabeth Borne, la ministre des Transports, qui a également indiqué que l'Etat allait veiller à accompagner les familles touchées par ce drame. "On va nommer un coordinateur interministériel pour aider les familles, pour les accompagner dans la durée, parce qu'il y a l'actualité et ensuite les familles pourraient craindre de rester seules. Le rôle de ce coordinateur interministériel va être d'être présent aux cotés des familles, dans la durée, pour les aider dans leurs démarches", a annoncé la responsable gouvernementale.
Gérer le traumatisme. Ce coordinateur, qui doit être "nommé dans la matinée", sera un haut fonctionnaire, a-t-elle précisé. "Le coordinateur sera aux côtés des familles pour les soutenir, pour les informer, pour les aider dans les démarches, et il sera à leurs côtés dans la durée", répète-t-elle. "Il y avait un deuxième bus qui suivaient celui qui a été percuté par le TER, tous les enfants qui ont pu être témoins de l'accident vont être pris en charge", indique également Elisabeth Borne. "Je pense que c'est vraiment toute la ville [de Millas, ndlr] qui est traumatisée et qui va être accompagnée".
"On doit la vérité aux familles". Défaillance technique ou erreur humaine ? La ministre veut rester prudente quant aux responsabilités. "Je voudrais appeler tout le monde à la prudence. Aujourd'hui, ne commentons pas la position des barrières. La conductrice du bus, elle-même blessée, n'a pas pu être interrogée. C'est le temps maintenant de l'enquête judiciaire et administrative. On doit la vérité aux familles", a expliqué Elisabeth Borne. "Ce passage n'était absolument pas dans la liste des passages à niveau signalés. Il y a un programme national pour traiter les passages à niveau signalés comme dangereux, mais celui-là n'était pas considéré comme dangereux", a précisé la ministre.
"Je pense que l'on pourra avoir rapidement des premières indications", assure-t-elle. "Il y a des équipements sur le train qui permettent de connaitre la vitesse, il y aussi des indications sur le passage à niveau qui permettront de connaitre son fonctionnement. Je pense que l'on aura ces indications, le procureur les aura, les enquêteurs les auront. J'espère que l'on pourra communiquer rapidement pour clarifier les circonstances de ce drame", conclut-elle.
Passages à niveau : 5 chiffres pour mieux comprendre le danger :