Roland Pérez vous informe chaque matin sur vos droits, dans le Kiosque du petit matin, sur Europe 1.
La semaine de la qualité de vie au travail, organisée par l’Agence nationale de l’amélioration des conditions de travail (Anact), débute lundi. L'objectif : établir une liste de recommandations à destination des managers afin de prévenir, d'empêcher et de déceler le burn out mais aussi d'améliorer le bien-être au travail.
Une pause obligatoire. Aujourd'hui, la loi prévoit déjà des dispositions pour vivre mieux au travail. Une pause de vingt minutes est ainsi obligatoire au bout de six heures de travail en continu. Et c’est à l’employeur de prouver qu’il s’est acquitté de son obligation d’accorder aux salariés un temps de pause. Il peut donc être condamné à payer un rappel de salaire dans le cas contraire.
Des accords collectifs peuvent également prévoir des dispositions plus favorables pour les salariés. C’est le cas, par exemple, pour les salariés des centres d’appels, qui bénéficient d’une pause de dix minutes toutes les deux heures ou de quinze minutes toutes les trois heures.
Des locaux adaptés. Les locaux de travail doivent aussi permettre aux salariés de travailler dans des bonnes conditions. Ils doivent être aménagés de façon à garantir la santé et la sécurité des salariés : propreté, aération, éclairage, chauffage, protection contre le bruit, aménagement des postes informatiques de manière à limiter le stress, la fatigue visuelle ou les troubles musculaires doivent être pris en compte.
Un droit d'alerte. Si un salarié a un motif raisonnable de penser que sa situation de travail présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, il dispose d'un droit d'alerte et de retrait auprès de l'inspection du travail. Une fois alertée, elle peut dresser des procès-verbaux et mettre en demeure l'employeur. Chaque infraction est passible d'une amende pénale de 3.750 € au plus. En revanche, la loi ne prévoit rien concernant l'ambiance au travail. Et là, seule la bonne intelligence de l’employeur prime.