La crise sanitaire du coronavirus bouscule toutes les habitudes. Le dernier exemple en date concerne l’Insee, qui vient d'annoncer que l’enquête annuelle pour le recensement de la population n’aurait pas lieu au mois de janvier prochain. C'est d'habituel un rituel tous les ans, avec 24.000 agents recenseurs qui passent au crible un échantillon de 8.000 communes, avec un échantillon qui change chaque année pour mieux cerner les contours de la population française.
De nombreux refus ?
Il n'y aura donc pas de visite de l’agent recenseur avec son questionnaire pour savoir combien de personnes habitent sous le toit d'une personne. Même s’ils ne durent que quelques minutes, les entretiens pour le recensement sont "difficilement compatibles avec la situation sanitaire", explique l'Insee.
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Il y avait aussi le risque d’une moindre adhésion de la population qui pouvait entraîner de nombreux refus de répondre. La décision a donc été prise de reporter d’un an la collecte sur le terrain, qui devait s’étaler du 21 janvier à la fin février.
D'autres données exploitées
D’autres solutions ont été envisagées comme une collecte uniquement par internet ou des enquêtes téléphoniques notamment, mais elles n’ont pas été retenues car "elles ne permettent pas de garantir l’exhaustivité de l’enquête et la qualité des résultats". Quant à un report de la collecte un peu plus tard dans l’année, il est inenvisageable, là aussi, car la photographie de la population doit être faite tous les ans à la même période pour rendre possible les comparaisons.
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Pour compenser l’absence des informations recueillies sur le terrain, l’Insee va exploiter de façon plus poussée des données administratives qui servent déjà chaque année à cerner la population des communes, qui sont notamment des données fiscales. Mais cette solution n’est que transitoire. Dans un an, il faudra impérativement reprendre l’enquête de terrain. Sinon, c’est toute la base sur laquelle s’appuie l’Insee qui sera fragilisée.