Le bac se prépare dès maintenant. Les élèves de Terminale passeront en juin une toute nouvelle épreuve : le grand oral. L’exercice durera en tout 20 minutes, avec un court exposé portant sur les spécialités, un échange et enfin des questions sur le projet professionnel. Certains élèves ont déjà commencé à se préparer, entre stress et appréhension face à cette épreuve inédite.
"J’ai les mains moites, je tremble un peu avant de passer à l’oral"
Pour ces Terminale, le grand oral pourrait en effet être la seule épreuve orale de toute leur scolarité, leur bac français ayant été annulé l'an dernier. Clara, qui a débuté les premières séances d'entraînement dans son lycée Jules-Ferry, à Paris, ne se sent pas sereine à trois mois de l’épreuve.
"Je suis quand même angoissée avant de passer à l'oral. Déjà à la dernière minute je n'ai plus envie de passer, même si je suis super bien préparée. J'ai les mains moites, je tremble un peu", explique-t-elle. Autre source de stress : les tics de langage. "Souvent, il y a beaucoup de mots du quotidien qui sortent, comme 'genre', un mot qu'on dit tout le temps", s’inquiète Clara.
"Il n’y a que le travail en amont qui permettra de combattre les tics de langage"
Pour aborder ce grand oral dans les meilleures conditions, l’avocat Bertrand Périer, spécialiste de l’éloquence, livre ses conseils. "Perdre ses moyens est un risque. Si ça arrive, ce n'est pas un drame non plus, il faut juste l'avouer. En disant : 'ce n'est pas très facile pour moi', on a minoré de moitié ce stress", assure-t-il.
Quant aux tics de langage, "tout le monde en a". "En réalité, il n'y a pas de secret. Il n'y a que le travail en amont qui permettra de les combattre. Ces tics seront plus rares, ils ne disparaîtront pas nécessairement, mais ils n'entacheront pas trop votre propos", estime l’avocat. Ce grand oral, une petite révolution dans l'éducation française, comptera pour 10% de la note finale du bac.