"On doit être beaucoup plus vigilants sur tous les événements privés." Mardi après-midi, en visite à Clermont-Ferrand, Emmanuel Macron a tenu à mettre en garde les Français sur les risques de contamination dans la sphère privée, alors que l'épidémie de coronavirus rebondit sur l'ensemble du territoire. "Quand on regarde les études, beaucoup de nos concitoyens se contaminent dans les moments de vie privée, où il y a un relâchement bien normal", a poursuivi le chef de l'État.
Si le Président appelle à "ne pas se relâcher dans les moments de vie privée", comment expliquer que ces occasions sont sources de contamination ? Ces événements festifs que sont un repas de famille ou un mariage représentent la troisième source de clusters, selon Santé publique France, après les entreprises et les établissements de santé.
Privilégier l'extérieur, aérer en intérieur
Les gestes barrières sont moins respectés car il n'y a pas personne pour rappeler de porter le masque ou d'utiliser du gel hydroalcoolique comme le chef de service au bureau, par exemple. Difficile aussi de ne pas embrasser les gens qu'on aime, de ne pas discuter avec eux de façon rapprochée.
" On fait attention aux cacahuètes et aux pistaches qui sont des nids à Covid-19 "
Des conseils existent pourtant pour limiter les contaminations dans ce contexte : "Il fait encore bon, en ce moment. Si on arrive à faire sa réunion en extérieur, il y a beaucoup moins de risques de contamination qu'en intérieur", rappelle Hélène Rossinot, médecin spécialiste de santé publique, au micro d'Europe 1. "Si on doit la faire en intérieur, on aère. Pas d'embrassades, on fait attention aux personnes vulnérables. Enfin, on fait attention aux cacahuètes et aux pistaches, qu'on prend avec les mains, qui sont des nids à Covid-19."
Une "bulle sociale" comme en Belgique ?
Enfin, on peut aussi limiter le nombre de personnes présentes, même si ça peut paraître rabat-joie. Cela peut passer par la réduction du nombre d'invités à un repas de famille, par exemple, d'une quinzaine de convives à cinq personnes. En Belgique, les personnes doivent par exemple se constituer une "bulle sociale", qui inclue "les personnes que vous pouvez voir de façon rapprochée en plus de votre foyer".
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Pour l'instant, il n'y a aucune règle pour les événements festifs et privés en France, mais simplement des recommandations. Établir des règles sur ces moments de la sphère privée "sera l'objet du Conseil de défense de la fin de semaine", a expliqué Emmanuel Macron à propos de ce rendez-vous prévu vendredi.