Il va désormais y avoir moins de "mauvais gras" dans vos frites surgelées, en-cas salés, biscuits et soupes déshydratées. A partir de ce vendredi, une nouvelle réglementation européenne entre en vigueur et instaure un taux maximum de ce qu'on appelle les "acides gras trans" par produit alimentaire pour ceux d'origine industrielle. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, ces acides gras trans sont responsables de 500.000 décès dans le monde chaque année. Pas vraiment surprenant quand on sait qu'on les trouve dans de nombreux aliments comme les viennoiseries industrielles, certaines margarines, des barres chocolatées et certains plats cuisinés.
Pourquoi dès lors étaient-ils utilisés ? Tout simplement parce qu'ils servent aux industriels à stabiliser et à conserver les produits. Ce "mauvais gras" devrait bientôt être interdit en France et en Europe. Il l'est déjà aux Etats-Unis depuis 2015. Mais les citoyens européens doivent pour le moment se contenter d'une limitation de ces acides gras à 2% des graisses contenues dans le produit.
"Des risques avérés sur les maladies cardio-vasculaires"
Pourtant, les acides gras trans favorisent "pour parler simplement, le mauvais cholestérol", insiste le docteur Mathilde Touvier, directrice de recherche à l'Inserm, vendredi sur Europe 1. "On a montré des risques avérés sur les maladies cardio-vasculaires, donc une augmentation forte des maladies cardio-vasculaires" à cause de leur consommation, complète-t-elle.
Pour savoir si des chips ou des biscuits apéritifs contiennent de ce "mauvais gras", il ne faut pas chercher la mention "acide gras trans" dans la liste des ingrédients. Mais plutôt s'ils contiennent de l'huile hydrogénée.