Ils ont échoué tous les tests sur la route. Les résultats d'une deuxième vague de tests d'émissions polluantes, portant sur 52 véhicules diesel au total, confirment des dépassement de normes d'oxydes d'azote (NOx) et de C02, notamment chez Renault et Opel, selon un dossier du ministère de l'Environnement communiqué jeudi. Si les contrôles n'ont pas permis de déceler de logiciel frauduleusement modifié, comme sur les 22 premiers véhicules testés, ils confirment une "recherche d'optimisation des tests" par les constructeurs.
Des résultats différents sur la route et en laboratoire. "Nous n'avons pas appris grand chose de plus que lors des premiers tests" (publiés le 14 janvier, NDLR), a déclaré une représentante du ministère. "Comme la dernière fois on constate qu'il y a visiblement une optimisation pour les constructeurs du passage du test qui se fait en laboratoire alors que les résultats sont très différents sur la route, c'est généralisé", a-t-elle ajouté. Au total 52 véhicules ont été testés par les équipes de l'Utac-Ceram, dont 12 véhicules Renault, 9 Peugeot, 6 Citroën, 5 Volkswagen, 4 Ford et 3 Opel. Le protocole prévoit 3 types d'essais aussi bien en laboratoire que sur route.
Des dépassements constatés sur tous les véhicules testés. Les dépassements d'oxydes d'azote constatés, allant parfois de 5 à 10 fois la norme, sont liés en grande partie au choix de la technologie de dépollution fait par le constructeur. Ainsi, ceux qui utilisent le système de dépollution avec le piège à NOx sont moins performants. Concernant le CO2, mesure qui est simplement déclarative lors de l'homologation, des écarts ont été constatés sur tous les véhicules testés, avec des dépassements allant de 12% à plus de 40%.
Les mauvais élèves devront s'expliquer. Dans tous les cas, les constructeurs concernés ont été "invités à fournir des explications sur les causes de ces dépassements". PSA et BMW figurent parmi les bons élèves tandis que la grosse majorité des autres marques (Jeep, Kia, Nissan, Toyota, et Fiat notamment) sont en milieu de peloton, avec des dépassements de 3 à 7 fois la norme de NOx. La commission technique chargée de ces évaluations a été mise en place par la ministre Ségolène Royal dans la foulée du scandale Volkswagen fin 2015.