La quasi-totalité des employeurs (96%) considèrent que leur entreprise sera "aux normes" pour la généralisation des complémentaires santé collectives au 1er janvier 2016, selon un sondage Viavoice pour Le Figaro, France Info et Harmonie mutuelle, publié mardi. Dans un peu plus d'un mois, les entreprises devront proposer une couverture santé (assurance, mutuelle ou institution de prévoyance) à l'ensemble de leurs salariés en vertu de l'accord national interprofessionnel (ANI) de 2013.
98% des microentreprises prêtes. Dans le détail, 90% des patrons d'entreprises de plus de 50 salariés assurent que leur société "est ou sera aux normes", une proportion qui atteint 98% pour les entreprises de 6 à 9 salariés. De leur côté, 77% des salariés interrogés pensent que leur entreprise est ou sera aux normes, dont 86% pour ceux qui travaillent dans des entreprises de plus de 250 salariés.
"Investissement positif". Si 70% des salariés disent connaître la mesure, seule la moitié déclare que "le sujet a été abordé officiellement" dans leur entreprise, contre 82% des dirigeants. Le dispositif représente "avant tout un investissement positif pour la santé des salariés" pour près de 60% des salariés et des dirigeants, quand plus de 30% d'entre eux y voient avant tout "une charge supplémentaire imposée aux salariés". Les deux tiers des salariés (63%) espèrent "de meilleurs remboursements des soins", mais près d'un tiers des dirigeants (31%) n'y trouvent "aucun bénéfice".
A qui la responsabilité de la santé des salariés ? Plus généralement, l'enquête montre que pour les salariés (80%) comme pour leurs employeurs (82%), il revient à "l'entreprise de contribuer à la bonne santé de ses salariés", mais les avis divergent sur les responsabilités de chacun. Côté dirigeants, 76 % pensent que ce sont, en premier lieu, "les salariés eux-mêmes" qui doivent "contribuer à la bonne santé des salariés dans l'entreprise". A l'inverse, plus de la moitié des salariés (54%) imputent cette responsabilité aux "services de santé au travail".