"Le pot de terre peut gagner contre le pot de fer". C'est par cette phrase qu'a réagi l'agriculteur charentais, reconnu jeudi victime d'un herbicide commercialisé par Monsanto. Paul François devra être indemnisé par le groupe agrochimique américain.
Le soulagement de l'agriculteur. "Ouf, les firmes ne sont pas au-dessus des lois", a déclaré le céréalier, devant la presse au cabinet de son avocat parisien Me François Laforgue. La cour d'appel de Lyon a confirmé la responsabilité de Monsanto dans l'intoxication de ce cultivateur, qui devra encore se faire indemniser.
Les faits. L'agriculteur à Bernac avait été intoxiqué en avril 2004 après avoir inhalé des vapeurs de Lasso, un herbicide qu'il utilisait dans sa culture de mais et produit par le groupe américain. Il avait souffert de malaises, de vertiges, de bégaiements et de divers troubles pendant plusieurs mois avant qu'on identifie la présence de chlorobenzène, un produit inscrit au tableau des maladies professionnelles, dans ses urines et ses cheveux, signe de son intoxication