Alors que la France est entrée dans son troisième confinement national du fait de la crise du Covid-19, beaucoup ont décidé cette fois encore d'aller se mettre au vert dans une autre région que la leur et de s'isoler dans des endroits plus calmes. C'est le cas de Bertrand, ce quadragénaire qui n'en est pas à son coup d'essai et a décidé de revenir dans ce château de Manou, dans le Perche, où les propriétaires proposent d'accueillir des citadins en échange de quelques travaux.
"On est dans le concret"
Cet assureur enivré par l’odeur de paille et de sous-bois, débarque tout juste de Paris. "Ça y est je suis reconnecté. Là on est dans une étable, on est dans le concret. Ça permet de penser à autre chose, de donner un sens à ce qu’on fait au quotidien. Et puis ça fait une coupure par rapport au travail qui peut parfois être un peu abstrait, quand on se retrouve devant des tableaux Excel pendant des heures", reconnaît Bertrand.
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Quatre tours, une arche de pierre, un mur écroulé grignoté par le lierre. Et pour le bâtiment principal, deux longues rangées de volets blancs. Il va falloir désherber, planter, mais Bertrand le sait car ce n’est pas la première fois qu’il vient télétravailler chez Olivier. "L'autre fois pendant ma pause on a rempoté ensemble. C'est un bon souvenir et c'est vrai que les pauses durent généralement tout l'après-midi", s'amuse le quadragénaire.
Le boom du woofing
Pour les propriétaires du lieu, l'idée était de trouver quoi faire de leur gîte lorsqu'il n'y a pas de clients. Car forcément, avec la crise sanitaire, leurs plans sont bousculés. "On s'est dit que c'était dommage que cette maison vive pas", explique Olivier. Pour lui, les woofers - les personnes logées en échange de travaux - représentent aujourd'hui l'équivalent d'une ou deux personnes à plein temps.
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Et il y en a du pain sur la planche pour rénover la bâtisse, enrichir le potager ou dessiner le jardin à la française. Olivier parle d'ailleurs de 20 ans de travaux, soit 20 ans de woofing.