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Louise Sallé / Crédit photo : LAURE BOYER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Sciences-Po Paris avait été secouée au printemps dernier par une série de mobilisations, en lien avec le conflit Israël-Hamas, dont certaines avaient dégénéré. Pour éviter de revivre pareil scénario, l'établissement a fait des annonces ce mercredi à l'occasion d'une conférence de rentrée.

Une étudiante juive interdite d'accès à une conférence, des mobilisations pro-palestiniennes... Au printemps dernier, le conflit entre Israël et le Hamas avait secoué Sciences-Po Paris où sont formées les futures élites politiques. En attendant son nouveau directeur, c'est l'administrateur provisoire de l'établissement, Jean Bassères, qui a annoncé ce mercredi plusieurs nouveautés à l'occasion d'une conférence de rentrée. 

Objectif : éviter d'autres dérives sur la situation au Proche-Orient. Les étudiants de première et deuxième année suivront courant septembre un cours sur la liberté d'expression, en référence à certains gestes qui ont pu choquer lors des mobilisations. "C'est un cours qui est fait par un professeur de droit, qui dure deux heures et qui vise à préciser les règles de liberté d'expression en France, y compris sur les réseaux sociaux. C'est une volonté, au moins, de clarifier un concept qui n'est pas forcément connu par les étudiants de Sciences-Po, mais, je crois, par beaucoup de Français, par ailleurs", explique Jean Bassères. 

"On est en tolérance zéro"

Une douzaine de conférences auront lieu aussi pour expliquer le conflit israélo-palestinien et son histoire. Par ailleurs, l'école avait subi la colère de donateurs qui avaient retiré leurs financements et des subventions publiques avaient également été suspendues.

"De nouveaux donateurs sont arrivés et globalement, on est à peu près stable sur les partenariats 2023. S'agissant des partenariats publics, il y a les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Île-de-France qui ont suspendu leurs subventions, mais nous sommes en discussions avec elles et je pense qu'on va les rassurer sur la question du racisme et de l'antisémitisme. Et j'ai eu l'occasion d'indiquer à Valérie Pécresse tous les efforts que faisait Sciences-Po sur ces sujets-là. On est en tolérance zéro et j'ai bon espoir que les relations financières reprennent", précise Jean Bassères. Enfin, une mission de réflexion sur le positionnement de Sciences-Po à l'égard des conflits est menée en interne. Ses conclusions seront rendues à l'automne.