Les fonctionnaires pourront bénéficier à l'automne du congé paternité allongé en cas d'hospitalisation juste après la naissance, par exemple quand le bébé est prématuré, à l'instar de ce qui existe depuis un an dans le privé, a annoncé mardi le gouvernement. Depuis le 1er juillet 2019, les pères bénéficient d'un congé paternité supplémentaire de 30 jours en cas d'hospitalisation de leur enfant. Cela s'ajoute au congé paternité existant, d'une durée de 11 jours (ou 18 en cas de naissance multiple). "Cette mesure a bénéficié à 3.868 pères ou conjoints pendant la première année de sa mise en oeuvre", se réjouissent dans leur communiqué les secrétaire d'État Olivier Dussopt et Adrien Taquet.
Remplacement quasi-intégral du salaire
"L'extension de ce dispositif à la fonction publique est prévue par une ordonnance sur laquelle les organisations syndicales seront prochainement consultées", annoncent-ils. Ce congé bénéficie au père ou au conjoint de la mère pendant la période d'hospitalisation de l'enfant, consécutivement à sa naissance, dans un service spécialisé (unités de soins de néonatalogie réalisant des soins intensifs ainsi que dans les unités de réanimation néonatales). Ses modalités d'indemnisation sont les mêmes que celles du congé paternité et garantissent un remplacement quasi-intégral du salaire.
Cet allongement avait été décidé à la suite d'un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales de 2018. Ce rapport recommandait d'une manière générale d'allonger la durée du congé paternité d'une à deux semaines à l'image des décisions prises dans d'autres pays européens. Le gouvernement "travaille sur l'ensemble de ces recommandations dans le cadre du projet des 1.000 premiers jours de la vie de l'enfant", indique Adrien Taquet.