Le sujet est primordial pour de nombreux parents : alors que se tient mercredi la journée de lutte de l'échec scolaire, le confinement et l’école à distance ont sans doute aggravé les décrochages et les inégalités. Partout en France, l'AFEV, association qui lutte contre l’échec scolaire, dispose d’un réseau de bénévoles qui soutiennent des enfants ou des jeunes collégiens et lycéens en difficulté, à domicile, en individuel, principalement dans les quartiers populaires.
"On a fait au mieux"
Deux heures par semaine depuis janvier, Océane, 15 ans, bénéficie du soutien d'Odeline, 21 ans, étudiante en philosophie. Pour l'étudiante niçoise, l'école n’a pas toujours été facile. Adoptée, elle a débarqué d’Haïti à 7 ans et sait mieux que personne combien les difficultés scolaires peuvent se rattraper, avec du soutien.
Odeline a intensifié son soutien pendant le confinement, lorsqu'elle a vu la collégienne se noyer dans l'organisation de ses devoirs. "Elle avait du mal à faire les choses dans les temps et on a fait au mieux", raconte l'étudiante au micro d'Europe 1. "En général, on arrivait tous les jours à maintenir le contact."
Deux points de gagnés sur la moyenne
Le gros point faible d’Océane a toujours été les maths. Sans personne à la maison pour l'aider, l'adolescente estime qu'elle aurait pu décrocher durant le confinement. "Pour certains exercices, le professeur ne pouvait pas venir individuellement nous expliquer", regrette l'élève du secondaire. "Il faisait parfois des cours avec l'appel vidéo et répondait à plusieurs questions, mais je n'osais pas trop poser de questions."
Grâce à Odeline, Océane est arrivée à atteindre 9 de moyenne en maths, ce qui lui a permis d'augmenter sa moyenne générale de deux points. Elle a donc pu passer en seconde générale cette année. "Odeline m'a beaucoup aidée et je ne crois pas que j'aurai pu réussir sans elle", confie celle qui est maintenant lycéenne.