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Aurélien Fleurot // Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Presque six mois après son entrée en vigueur, place au premier bilan du contrôle technique obligatoire pour les deux roues et autre voiture sans permis. Si les motards, pourtant opposés à l'idée, sont les bons élèves, du côté des voiturettes, c'est une autre histoire. 

Après de multiples reports, le contrôle technique obligatoire pour les deux roues est entré en vigueur le 15 avril dernier. 485.000 contrôles ont été effectués, un bilan globalement positif selon les réseaux de centres mais qui montre des disparités selon le type de véhicule.

 

Des motards bons élèves

Si les motards étaient les plus opposés à cette mise en place, organisant plusieurs manifestations pour afficher leur colère, ils sont pourtant les bons élèves de ce 1er bilan. Ces derniers sont présents massivement dans les centres et ont un taux très faible de contre-visite, à peine 10%.  L'explication est simple : ils prennent soin de leur moto.. C'est en revanche moins le cas des propriétaires de voitures sans permis, pour qui c'était également le 1er contrôle technique obligatoire, avec là une contre-visite dans un cas sur 3. 

"Ce n'est pas étonnant vu que les populations qui détiennent ce type de véhicules n'ont pas forcément les moyens de les entretenir. Encore une fois, il y a un fort corollaire entre le taux de contre-visite et l'entretien des véhicules", note Karine Bonnet, directrice générale France du groupe Dekra, au micro d'Europe 1. 

Des contrôles plus durs à l'avenir

Les défaillances les plus fréquentes concernent les pneus, les émissions polluantes et les feux stop. Et ces contrôles vont encore évoluer en 2025. "Il y a d'autres évolutions réglementaires prévues : les mesures des émissions sonores au 1er mars, donc là aussi il va falloir investir dans un sonomètre. Puis en juin, pour les cyclomoteurs, un céléromètre pour le contrôle de la vitesse maxi, pour contrôler que ces cyclos ne soient pas débridés", prévient-elle. 

Pour l'instant, pas de sanctions mais la tolérance des forces de l'ordre ne sera pas éternelle.