Au micro d'Europe 1, le navigateur François Gabart a estimé qu'il était essentiel que les citoyens ne laissent pas qu'aux seuls politiques l'initiative en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
"Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale ?" C'est à cette épineuse question que vont devoir répondre les 150 citoyens réunis à partir de vendredi par la Convention citoyenne sur le climat. Pour le navigateur François Gabart, très soucieux des enjeux environnementaux, cet exercice inédit, voulu par Emmanuel Macron en réponse notamment à la crise des "gilets jaunes", est une manière de ne pas rejeter toute les responsabilités sur l’inertie des politiques, et de sensibiliser tout un chacun.
"Il faut agir en tant que citoyen, faire des efforts pour ne pas dire que c’est de la faute des autres, et prendre nos responsabilités", explique-t-il au micro de Matthieu Belliard, dans la matinale d'Europe 1. "On n’a pas encore toutes les solutions, mais on sait dans quelle direction il faut aller", ajoute-t-il. "Il faut changer notre mode de vie si l’on veut sortir de cette crise."
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"On a besoin de lanceurs d’alerte comme Greta Thunberg"
Le navigateur salue ainsi les initiatives citoyennes qui invitent les politiques à accélérer les prises de décision en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. À l’image de la vaste mobilisation lancée par la jeune militante suédoise Greta Thunberg. "On a besoin de lanceurs d’alerte comme Greta. Elle fait quelque chose d’assez remarquable. Elle lance un message universel. Je suis fan, je l’encourage", s’enthousiasme François Gabart.
"Je trouve ça terrible que l’on puisse la critiquer", déplore-t-il. "Le constat qu’elle fait est réel, objectif. Il faut la suivre et accompagner ce mouvement", conclut le recordman du tour du monde à la voile en solitaire.