A partir de samedi soir minuit et jusqu'au 13 décembre à la même heure, les produits inflammables dans des récipients transportables sont interdits à la vente dans toute l'agglomération parisienne. Leur transport par des particuliers est également interdite en Île-de-France par mesure de sécurité pendant toute la durée de la COP21, la conférence des Nations-Unis pour le Climat, selon un arrêté de la préfecture de police de Paris qui date du 19 novembre dernier.
Tous les gaz inflammables sont concernés. Cette interdiction concerne le "gaz inflammable", notamment les bouteilles de butane et de propane, les alcools à brûler, le white-spirit ou encore l'acétone. Ces interdictions sont appliquées dans toute la région parisienne en raison des "risques importants d'utilisation par des individus isolés ou en réunion de produits incendiaires contre les forces de l'ordre et les service publics", justifie l'arrêté, soulignant également la mise en place de l'état d'urgence. Les combustibles de chauffage ne semblent pas concernés par cette interdiction, contrairement aux feux d'artifice, interdits à la vente pendant toute la durée de la COP21 par un autre arrêté.
Une COP21 sous haute-surveillance. La conférence internationale sur le climat s'ouvre lundi au Bourget, près de Paris, en présence de 147 chefs d'Etat et de gouvernement, entourés d'un dispositif de sécurité exceptionnel après les attentats du 13 novembre, les pires connus la France avec 130 morts et des centaines de blessés. "De nombreux groupes et groupuscules appartenant à la mouvance contestataire radicale et violente sont attendus à Paris et dans sa région", souligne l'arrêté, qui évoque "les risques importants d'utilisation par des individus isolés ou en réunion de produits incendiaires contre les forces de l'ordre et les services publics ainsi que contre des biens, en particulier les véhicules et les biens publics". Quelque 15.600 policiers et gendarmes sont mobilisés en Ile-de-France, dont 6.300 pour "sécuriser Paris", selon le préfet de police Michel Cadot.