Devant la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée nationale mardi, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a évoqué un retour à l'école étalé sur trois semaines, alors que les établissements scolaires sont fermés depuis plus d'un mois en raison du confinement décrété pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus. Les premiers à revenir en classe le 11 mai pourraient être "les grandes sections, les CP et les CM2" mais aussi les élèves de CP et de CE1 des écoles de REP et de REP+.
"Ensuite le 18 mai : ce sera les collèges, avec les sixièmes et les troisièmes puis les lycées avec les premières et les terminales et les lycées professionnels avec les ateliers industriels. En semaine 3, ce sera l'ensemble des classes qui pourra rentrer mais le système sera réorganisé avec des groupes" ne dépassant pas 15 élèves, a-t-il ajouté.
Un élève ne sera jamais en dehors de l'obligation scolaire
Les élèves entreront donc en classe par petits groupes, par demi-classe pour les élèves de primaire. Pendant qu'un demi-groupe sera en classe, l'autre demi-groupe suivra donc les cours à distance, à la maison. Et ceci en alternance. Certains élèves pourront aussi travailler à l'étude. "Quatrièmement, nous proposerons, de manière facultative, mais à toutes les communes, d'avoir des activités sportives à côté de l'établissement", a ajouté le ministre de l'Éducation.
Un élève ne sera jamais en dehors de l'obligation scolaire, a-t-il précisé. Pour les parents qui ne veulent pas envoyer leur enfant à l'école, il devra suivre un enseignement à distance. Pas question de disparaitre comme 4% des élèves actuellement avec de grosses disparités selon les régions et les établissements.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> La France peut-elle espérer un scénario plus favorable que l'Italie ?
> Les femmes et les personnes de groupe sanguin O sont-elles plus résistantes ?
> Certaines formes graves sont-elles liées à un facteur génétique ?
> Comment va se dérouler la distribution de masques en France ?
Les solutions envisagées pour les cantines
Le ministre a également assuré que des règles strictes seront appliquées dans les cantines, un sujet qui préoccupe beaucoup les familles. Soit la cantine sera fermée si on n'arrive pas à mettre en place des règles sanitaires ou bien elle sera ouverte pendant un spectre de temps plus large ou on la ferme purement et simplement et on crée des sandwicheries si l'application des règles sanitaires n'est pas possible.
Jean-Michel Blanquer a également précisé que "les professeurs seront au travail dans l'établissement" ou, s'ils sont vulnérables du point de vue de leur santé, "ils resteront chez eux et pourront être en télétravail".